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Critique de Cath36


Un noble se fait piétiner par son cheval, lequel appelé Bucéphale n'avait point eu peur de son ombre mais de pétards ; ce qui avait l'air d'un accident se révèle un meurtre sur fond de fausse monnaie et de trafic immobilier.
La reine se trouverait-elle -ô crime de lèse-majesté ! - mêlée à tout cela ?
Voici une nouvelle enquête de Nicolas le Floch qui l'enverra jusqu'en Angleterre, enquête toujours aussi bien construite et dans ce langage savoureux du XVIII que j'apprécie toujours autant.
On sent comme une atmosphère de fin de monde ou tout au moins de fin de siècle dans cette histoire : vapeurs méphitiques d'un volcan lointain, climat de cour delétère, reine frivole et souverain faible, abus de l'Eglise, règne des aventuriers (Cagliostro et la soi-disante comtesse de la Motte-Valois) et trafiquants en tous genres. Parot décrit une fois de plus les circonstances et le climat qui a conduit à la fin de la monarchie de droit divin, mais cette fois avec une rare intensité. Même le bon monsieur de Noblecourt, ami et protecteur de Nicolas semble inquiet, voire aigri et beaucoup moins bon vivant que de coutume.
Jean-François Parot a l'art d'agrémenter son récit de petites phrases qui font mouche, aussi bien dans l'art de décrire et d'analyser une époque que dans celui d'énoncer des vérités générales dans une sorte de sagesse grand siècle. C'est épatant pour les citations et pour la mémoire. Je me suis une fois de plus régalée à ces aventures de Nicolas, pris en étau entre le peuple et les grands et qui, en honnête homme, essaie de trouver la vérité, en dépit des pressions de toutes sortes qu'il subit.
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