AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de PostTenebrasLire


> La croissance infinie du PIB ?

Si cette expression ne vous choque pas ou si vous n'en mesurez pas la portée alors cet essai est pour vous.
Et même, si c'est pour vous une aberration alors vous ne mesurez pas encore à quel point.

L'essai est savamment structuré.
De façon méthodique, sourcée, appuyée Timothée Parrique démonte point après point toutes les illusions économiques et politiques actuelles.

Sur le grill, l'idée d'une économie en croissance perpétuelle, une économie de plus en plus verte.
Produire toujours plus ?
Consommer toujours plus ?
Réduire les inégalités par la croissance ?
Vraiment ?

Quelques citations pour mieux prendre la mesure de notre trajectoire

> Un taux de croissance de 2 % par an fait doubler la taille de l'économie tous les trente-cinq ans

> Sur les 100 milliards de tonnes de ressources extraites chaque année à l'échelle de la planète, 37 milliards sont irrécupérables

Nous baignons dans un océan idéologique capitaliste, néolibéral dont il va falloir sortir avant que les conséquences soient massives, inéluctables et fondamentalement injustes.
Injustes car :

> En 2021, les 10 % des ménages les plus riches au monde possèdent 76 % du patrimoine global et captent plus de la moitié de tous les revenus, soit 38 fois plus de richesses et 6 fois plus de revenus que la moitié la plus pauvre de l'humanité. Pire : les 1 % les plus riches (seulement 51 millions de personnes) ont capté 38 % de toute la richesse créée depuis 1995, alors que la moitié la plus pauvre de l'humanité n'en a reçu que 2 %.

et

> Les 10 % des plus riches à l'échelle de la planète sont responsables de la moitié des émissions totales de gaz à effet de serre.

Un essai qui démonte méthodiquement l'illusion d'une croissance découplée des ressources, d'une croissance hors sol.

La deuxième partie nous présente un autre chemin : celui de la décroissance.
Concept rejeté, dénaturé, incompris.
Le capitalisme nous emmène au fond du gouffre. Il faut sortir du productivisme, de la dictature du PIB.
La décroissance est bien plus étudié que je le pensais. C'est un avenir désirable.
Une utopie. J'espère que non.

> Ce qui compte, au final, ce n'est pas le « pouvoir d'achat » mais plutôt le « pouvoir de vivre ».

Mais d'un point personnel, je ne vois pas comment l'humanité pourra changer de façon aussi radicale son « programme”. Cela ne va pas bien se passer. Il y aura partout de la résistance, de la mauvaise fois, des pouvoirs qui ne voudront rien lâcher, de la propagande commerciale, économique, politique…
Si on ne fait rien, ou peu, nous aurons détruit notre biosphère. Et il n'y a pas de plan B
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
Commenter  J’apprécie          262



Ont apprécié cette critique (22)voir plus




{* *}