L'Histoire d'Endal ou comment bien vivre grâce à l'amour d'un chien

À l'intérieur du musée, j'ai remarqué une gravure dont le texte m'a beaucoup affecté : "C'est seulement pour les morts que la guerre s'arrête."

Je me sentais terriblement seule. C'était une forme de deuil particulièrement cruelle : j'avais perdu un partenaire aimant et un étranger lui ressemblant à s'y méprendre était assis à sa place dans mon salon.

Là où les psys, la thérapeutes et les médecins avaient échoué, un labrador très doué avait bouleversé mon univers et redonné un sens à mon existence.

Depuis que l'accident de mon mari m'a permis de réaliser à quel point la mémoire peut être fragile, il me semble encore plus important de préserver nos souvenirs.

Quand sir Samuel a eu vent de mes projets, il a proposé de m'envoyer à l'École des officiers, mais j'ai préféré démarrer à la base et gravir les échelons. Ce n'était pas un manque d'ambition, mais plutôt une volonté d'acquérir une expérience de terrain à tous les niveaux. Je n'ai jamais eu envie de faire partie de ces gens qui savent calculer le volume d'une boîte à biscuits, sans être capables de l'ouvrir.

Lorsqu'on perd un membre ou la capacité de marcher, je crois qu'on rentre dans un processus comparable à celui de la perte d'un être cher.

Je pense sincèrement que grandir au contact d'animaux est bénéfique pour les enfants, qui apprennent ainsi à s'occuper d'autrui de multiples façons.

Selon la Légion britannique, sur quatre-vingt-dix-huit soldats blessés pendant la première guerre du Golfe, seulement cinq ont réussi à sauver leur mariage.

Bien sûr, c'était loin d'être un "légume". Allen était un homme brillant. Mais, sans mémoire, son intelligence ne lui servait malheureusement pas à grand-chose.