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Critique de dvall


dvall
12 septembre 2021
« Une critique honnête et constructive, non pour célébrer mais pour avancer. » Voici ce que l'auteur m'a dit rechercher dans le cadre du service presse qu'il m'a proposé, même après que je lui ai avoué être peu porté sur les thrillers et plutôt exigeant quant au style d'écriture. Qu'à cela ne tienne, l'auteur a relevé le défi. Merci à lui et aux Éditions du Val pour l'envoi de ce roman. Me voici donc honnête et constructif :

Trois amis dans un trois pièces parisien, qui se retrouvent à l'initiative de l'un d'eux pour renouer avec un quatrième comparse exilé depuis sept ans au Canada. Audric le prof du secondaire déprimé et aigri, Tony le syndicaliste alcoolique, et Victor le dandy écrivain de polars venimeux. Carl notre quatrième homme, universitaire invité en France pour une conférence sur le thème du « Grand Voyage », attend en secret dans le bureau, prêt à sabrer le champagne pour ces grandes retrouvailles. Bien évidemment, rien ne se passe comme prévu. Une cinquième convive s'immisce dans le cercle d'amis, le dîner brûle, et Carl est retrouvé à l'horizontale pour son grand voyage à lui. Les aigreurs resurgissent, les répliques acerbes fusent et les accusations s'entrechoquent. En sus, le livreur de sushis, jeune iranien préparant l'examen du barreau pour la troisième fois et qui sera sommé par Audric de mener l'enquête pour démêler l'imbroglio.

Entre vaudeville noir et polar, ce presque huis clos nous emmène tambour battant dans une cavalcade pour la vérité. Les situations sont sciemment saugrenues, les dialogues parfois artificiels mais savoureusement vitriolés. Quant aux personnages caricaturaux, ils remplissent parfaitement leur office, Sadegh le livreur de sushis apprenti avocat en tête. Ce n'est pas un roman que je garderai longtemps en mémoire (j'avais prévenu, ce n'est pas ma came), mais je dois reconnaître sa qualité première qui est son sens du rythme et de la répartie. La pommade du second degré fait passer les ficelles un peu épaisses et le style dynamique congédie l'ennui. Un bon divertissement pour une soirée avec sushis.
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