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EAN : 9782957810208
213 pages
Les éditions du Val (31/05/2021)
4.09/5   222 notes
Résumé :
Trois amis de fac en retrouvent un quatrième, expatrié au Canada, après sept années de séparation. L'occasion unique de renouer avec Carl pour Audric, Victor et Tony, mais l'ambiance ne prend pas. Haine recuite, passé trouble, un dîner qui brûle et la concorde part en fumée. Et lorsque enfin les esprits s’apaisent autour d'un verre, l’impensable se produit : le corps de Carl Van Noorden est retrouvé sans vie. Alors les cicatrices s'ouvrent, les passions s’exacerbent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (215) Voir plus Ajouter une critique
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« le cas van Noorden » raconte les retrouvailles de quatre amis de fac qui se retrouvent chez l'un d'eux après sept ans. Si l'ambiance devrait être à la fête dans cet appartement de Paris, de vieilles rancunes viennent vite plomber l'ambiance, transformant l'endroit en scène de crime. C'est le livreur de sushis de cette soirée, Sadegh Hossein Yavari, grand amateur de polars et étudiant en droit pénal ayant déjà raté l'examen du barreau deux fois, qui se voit subitement réquisitionné pour mener l'enquête…

Si vous aimer les polars, mais en avez un peu marre de retrouver toujours les mêmes schémas, cette petite pépite qui sort des sentiers battus est faite pour vous. Si le roman s'ouvre sur une scène de crime et que le coupable sera bel et bien démasqué sur la fin, le style flirte plus avec le théâtre qu'avec le thriller. L'intrigue tient parfaitement la route et l'assassin n'est de surcroît pas évident à démasquer, mais les dialogues sont exquis et les personnages plutôt déjantés.

Si les quatre amis qui se retrouvent, allant du syndicaliste alcoolique au romancier excentrique, en passant par l'enseignant déprimé, valent le détour, la palme revient inévitablement à cet enquêteur atypique, venu livrer des sushis et vite promu détective. À l'instar de l'enquêtrice tétraplégique de J.M. Erre dans « Qui a tué l'homme-homard ? », cet iranien venu étudier le droit se révèle certes assez original, mais s'avère également plutôt fin limier, faisant parfois penser au personnage d'Asad dans les romans de Jussi Adler-Olsen en alliant efficacité, sagesse et un profond sens de la dérision.

Outre des personnages loufoques, il faut également saluer la subtilité d'écriture de Raphaël Passerin. J'ai certes dû m'habituer à ce style direct qui plonge le lecteur immédiatement dans le bain sans trop de mise en place, mais je me suis finalement délecté des nombreuses répliques cinglantes, tout en appréciant cette absence de temps morts qui tient le lecteur en haleine du début à la fin.

Lecture vivement conseillée !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Après sept ans de séparation, quatre amis de fac se donnent rendez-vous chez l'un d'eux, à Paris. Alors que l'ambiance devrait être à la fête, rancunes et passé trouble s'invitent aux retrouvailles… Audric, le propriétaire de l'appartement, est un enseignant déprimé sous traitement médical, Tony le syndicaliste est aussi discret qu'il est imbibé d'alcool, et Victor le romancier imbu de lui-même est accompagné de Léa sa nouvelle conquête, journaliste au Monde. Carl, venu de Montréal, manque à l'appel car il prépare un colloque prévu le lendemain, mais il a promis d'arriver pour le dessert… Lorsque son corps est découvert dans une pièce de l'appartement, l'incompréhension cède la place aux suspicions qui se tournent vers Audric, le propriétaire des lieux. Avant tout recours à la police, celui-ci souhaite être innocenté et pour ce faire sollicite l'aide de l'inattendu Sadegh Hossein Yavari, qui n'est autre que son livreur de sushis préféré, mais aussi lecteur de polars et étudiant en droit pénal qui a raté l'examen du barreau deux fois.

Ce livre est exactement le genre de pépite que l'on pourrait chercher pendant des heures : ne cherchez plus, la voici!

Le style est énergique, l'intrigue menée de façon originale mais la réussite de ce roman tient surtout aux protagonistes de l'histoire : on sent l'auteur véritablement habité par ses personnages. Ceux-ci sont très travaillés, quelque peu déjantés, vivent des situations incongrues, formulent des répliques cocasses: une enquête diligentée par un livreur de sushis, c'est hors-norme ! Exceptée la seconde partie du récit qui se déroule en extérieur, nous avons presque l'impression d'assister à une pièce de théâtre drôle et passionnante, mais ne vous y trompez pas, il s'agit bel et bien d'un polar qui ouvre sur une belle scène de crime et se termine par un dénouement aux explications circonstanciées. La fin m'a semblé un peu trop abrupte, mais correspond pourtant bien à la dynamique du récit.

« On attend Carl, on attend Victor – qui attend lui-même l'inspiration – voilà maintenant on attend le livreur!« , il y a comme un petit air de Samuel Beckett dans cette réplique, j'ai songé à sa pièce En attendant Godot car outre le fait que Carl prépare un colloque sur le thème du « Grand Voyage », sujet qui restera volontairement abstrait, Sadegh, le livreur iranien, est attendu par Audric comme le Messie… L'action reprend le dessus sur le côté théâtre car Sadegh va résoudre cette énigme avec brio! J'ai beaucoup aimé ce personnage, ses réparties, sa verve et son enthousiasme : convaincu par le bien fondé de sa mission, il fonce tête baissée dans sa quête quitte à perdre son job, et devient le héros de l'histoire.

J'aimerais beaucoup voir ce livre adapté au cinéma ou à la télévision. Une réussite qui sort des sentiers battus : ce roman n'a rien à voir avec ce que j'ai l'habitude de lire, et si vous aimez être surpris(e), je ne peux que vous le conseiller !

Je remercie Bérénice Paget des Editions du Val pour cette découverte !
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« Une critique honnête et constructive, non pour célébrer mais pour avancer. » Voici ce que l'auteur m'a dit rechercher dans le cadre du service presse qu'il m'a proposé, même après que je lui ai avoué être peu porté sur les thrillers et plutôt exigeant quant au style d'écriture. Qu'à cela ne tienne, l'auteur a relevé le défi. Merci à lui et aux Éditions du Val pour l'envoi de ce roman. Me voici donc honnête et constructif :

Trois amis dans un trois pièces parisien, qui se retrouvent à l'initiative de l'un d'eux pour renouer avec un quatrième comparse exilé depuis sept ans au Canada. Audric le prof du secondaire déprimé et aigri, Tony le syndicaliste alcoolique, et Victor le dandy écrivain de polars venimeux. Carl notre quatrième homme, universitaire invité en France pour une conférence sur le thème du « Grand Voyage », attend en secret dans le bureau, prêt à sabrer le champagne pour ces grandes retrouvailles. Bien évidemment, rien ne se passe comme prévu. Une cinquième convive s'immisce dans le cercle d'amis, le dîner brûle, et Carl est retrouvé à l'horizontale pour son grand voyage à lui. Les aigreurs resurgissent, les répliques acerbes fusent et les accusations s'entrechoquent. En sus, le livreur de sushis, jeune iranien préparant l'examen du barreau pour la troisième fois et qui sera sommé par Audric de mener l'enquête pour démêler l'imbroglio.

Entre vaudeville noir et polar, ce presque huis clos nous emmène tambour battant dans une cavalcade pour la vérité. Les situations sont sciemment saugrenues, les dialogues parfois artificiels mais savoureusement vitriolés. Quant aux personnages caricaturaux, ils remplissent parfaitement leur office, Sadegh le livreur de sushis apprenti avocat en tête. Ce n'est pas un roman que je garderai longtemps en mémoire (j'avais prévenu, ce n'est pas ma came), mais je dois reconnaître sa qualité première qui est son sens du rythme et de la répartie. La pommade du second degré fait passer les ficelles un peu épaisses et le style dynamique congédie l'ennui. Un bon divertissement pour une soirée avec sushis.
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Bien que mon genre de prédilection soit la fantasy, je me plais à varier mes lectures et découvrir d'autres univers et d'autres histoires. C'est pourquoi, lorsque Les Editions du Val et Raphaël Passerin m'ont proposé de lire ce roman, je n'ai bien sûr pas hésité ! Et je ne peux qu'être fière d'avoir acceptée, puisque ce roman est juste excellent !

L'auteur nous embarque dans un thriller haletant, où, dès le prologue, je me suis retrouvée happée par l'histoire et par le suspens de ces premières pages ! Un huit clos, un conflit d'amis, une histoire qui se termine en bain de sang sans savoir comment ? Il ne m'en fallait guère plus pour savoir que j'allais apprécier ce livre !

J'aime beaucoup lire des thrillers, essentiellement pour le suspens et le petit frisson qu'il procure. Et ce livre-là m'a pleinement satisfaite, correspondant parfaitement à mes attentes ! Dans un style franc, l'auteur met en scène ses personnages où la vivacité du récit nous fait avaler très vite les pages sans même s'en rendre compte, et où les répliques cinglantes et directes me faisaient frémir et rire à la fois ! J'ai aussi beaucoup apprécié le fait que les descriptions soient un peu proscrites, étant juste assez présentes pour nous permettre d'imaginer la scène, mais laissant essentiellement la place au dialogue, qui rendait le récit très vivant et addictif.

De plus, j'ai vraiment apprécié la manière dont est abordé l'histoire, très changeante et perturbante par rapport au thriller type, sortant des sentiers battus. En effet, si je puis dire, nous commençons l'histoire par la fin. le prologue nous expose une scène macabre de bain de sang, aucun indice en vue et encore moins des suspects… Puis, tout au long du roman, nous suivons le chemin des victimes pour savoir ce qui les a menées à cette situation. Et on ne peut guère être plus en haleine et intrigué !

Je l'ai lu extrêmement vite, et je dois dire que, arriver à la fin, je me suis retrouvée abasourdie par ces dernières pages ! Je ne m'attendais pas à ce final, qui m'a énormément plu, mais qui m'a malgré tout laissé une petite pointe de déception, faisant de ce livre un très bon livre, un presque coup de coeur, mais pas un coup de coeur. J'espérais peut-être un peu plus de révélations et d'explications, aimant vraiment comprendre et élucider toutes les petites interrogations, choses que je trouvais un peu manquante… Mais le final n'en fut pas pour le moins superbe !

Raphaël Passerin nous offre donc un second roman exceptionnel, riche en suspens et en émotions, avec une intrigue particulière et un final transcendant que je vous conseille vivement !
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C'est une lecture assez originale , on a plus l'impression de lire un scénario d'une pièce de théâtre que de lire un thriller .
On assiste à un drôle de repas entre 4 amis (plus ou moins ) qui ne s'étaient pas réunis tous ensemble depuis un petit moment. Ils décident de se faire livrer des sushis dans l'appartement où ils sont réunis suite au repas raté en cuisine et ils vont découvrir quelque chose dans l'appartement qui va complètement bouleverser le cours du repas et même bien pire, mais je n'en dirais pas plus ...
Le livreur de sushi va être mêlé malgré lui à l'intrigue et va devoir garder la tête froide pour démêler le vrai du faux .
L'ambiance est particulière , il y a de la jalousie , de la rancoeur , de la méchanceté , ils ne se connaissent plus vraiment et se demandent si les années qui ont passés n'ont pas chassées leur ancienne amitié ...

L'histoire se passe quasiment en huit clos , elle se déroule tout au long de l'histoire jusqu'au dénouement final dans ce même appartement ...

Les pages de ce livre se tournent facilement car on a envie de connaître le pourquoi le comment , j'ai trouvé que la fin était un peu trop rapide par rapport à la longueur de l'enquête mais c'est un livre dont on se souviendra de part son originalité d'écriture et de mis en scène .
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Dans le prologue, on apprend que le commissaire Damrémont et le lieutenant Pernin sont appelés sur une drôle d'affaire. En effet, on a retrouvé dans un appartement 4 corps d'hommes en décomposition et disposés à la manière des 4 points cardinaux d'une boussole. L'une des victimes semble être le propriétaire de l'appartement, un certain Audric Herbert.
Le reste du roman démarre le soir du drame.
Audric Herbert reçoit chez lui ses anciens collègues de travail : Tony et Victor qui vient avec sa petite amie du moment, Léa. Ils attendent avec impatience Carl, parti au Canada 7 ans plus tôt et dont ils n'ont pas eu de nouvelle depuis.
L'ambiance devrait être à la joie des retrouvailles mais c'est tout le contraire. Audric est tendu et enchaîne les valiums, Tony est déjà bien éméché, Victor se désintéresse de sa petite amie et celle-ci se demande ce qu'elle fait là. Les vieilles rancunes ressortent et les 3 "amis" se lancent des piques.
Lorsque Léa part aux toilettes plus pour changer d'air que pour un réel besoin, elle se trompe de porte et se retrouve dans le bureau. Et c'est là, par terre, que git le corps de Carl, le 4e larron.
Tony et Victor accusent alors Audric d'avoir tué Carl et Léa décide d'appeler la police.
Audric, complètement paniqué, ne voit pas comment se sortir d'affaire. Il les enferme alors dans le bureau, bien décidé à ne les laisser sortir que lorsque le mystère de la mort de Carl sera élucidé.
Et pour cela, il compte sur Sadegh Hossein Yavari, le livreur de sushis qui arrive à point nommé.
Celui-ci grand amateur de polars souhaite devenir avocat mais a déjà raté deux fois l'examen du barreau. Il voit là l'occasion de montrer ses talents et prend très à coeur sa mission.
Toute cette première partie du roman se déroule en huis-clos et on a l'impression d'être dans une pièce de théâtre. Tout est très visuel. Les personnages se crient les uns sur les autres et on imagine aisément les gestes et mouvements de bras qui accompagnent leurs humeurs.
Le récit est aussi décalé. Un homme est mort et personne ne semble réellement affecté, chacun pense à soi et l'horreur de la situation n'empêche pas les sarcasmes : "Sadegh se tourne vers Audric. Clairement, le médecin légiste imaginaire ne s’adresse qu’à lui :
— Selon vous, de quoi est mort votre ami ?
— De faim, s’interpose un Tony fébrile, et les prochains c’est nous !"
J'ai beaucoup aimé ce livre pour plusieurs raisons :
✔ le style vaudeville, humour noir, très british en somme, un clin d'oeil de l'auteur épris de culture britannique
✔ l'affaire elle-même tout en suspens et rebondissements. J'ai suivi et analysé l'enquête de l'apprenti-avocat, j'ai décortiqué avec lui les indices et les faits et ça m'a tenue en haleine jusqu'au bout
✔ les personnages et surtout Sadegh, tout excité de rentrer enfin dans le vif du sujet, honoré de la confiance et de la responsabilité que lui donne Audric.
Si vous aimez les polars/thrillers psychologiques teintés d'humour noir, ce livre est pour vous. Je vous le recommande !
C'est une très belle découverte et je remercie chaleureusement Raphaël Passerin et Les éditions du Val de m'avoir contactée.
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C’est le XXIe siècle, jeune homme, ce n’est pas moi l’ancien qui vais vous expliquer ça… Flexibilité, polyvalence, nomadisme, épanouissement personnel, tout le monde se cherche, se perd ou se trouve, et on observe des trajectoires étonnantes.
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— Si t’es journaliste, postillonne Tony, montre-nous ta carte de presse.
— Et toi, tu me la montres ta carte de con ?
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« -Soyons-y fous Pernin, regardons le doigt plutôt que la lune. Ce qu’on a sous les yeux, c’est bien plus qu’un club de lecture, c’est une foutue rose des vents!
-…
-Une boussole, un compas, appelez ça comme vous voudrez.
-Et alors ?
-Et alors quel point cardinal détermine les trois autres?
-Le nord, commissaire.
-Alpha, Ursae, Minoris, l’étoile polaire, située dans l’axe de rotation de la Terre : c’est autour d’elle que tout gravite. »
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Ils étaient quatre, mais c’était lui qui montrait le nord. Avec son esprit de contradiction systématique, Tony indiquait le sud. Victor était à l’ouest parce que flegmatique, perpétuellement ailleurs. Audric à l’est, car passionné de littérature orientale.
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