Le titre de ce livre est très juste, au vu du contenu. Les romans autobiographiques sont vraiment ma tasse de thé, alors j'ai plongé dans "
Les enfants endormis" la tête la première.
L'auteur a fait un travail de recherche énorme sur le SIDA et la recherche qui l'a entouré. La chronologie de celle-ci est racontée, un chapitre sur deux. le chapitre qui alterne porte sur la vie de sa famille, suspendue à la vie de son oncle, devenu héroïnomane et séropositif.
Rarement un récit a si bien fait état de la folie de l'héroïne qui a envahi les jeunes en France dans cette fin de vingtième siècle. Comment un jeune homme à qui tout semblait promis et radieux, a-t-il pu plonger tant ? L'auteur abordé timidement l'amour qui dans sa famille s'exprimait à travers l'argent et la nourriture, de nulle autre manière. Son oncle, dit-il, a pillé ses parents, se servant dans la caisse sans discontinuer. Les références qui sont les miennes, winnicotiennes, ne peuvent passer à côté de l'aspect d'équilibre du vol ; "L'amour m'est insuffisant, alors je l'arrache, je le vole, je le pille". Difficile de condenser les raisons de la consommation de drogues dures à un seul facteur, impossible même. Mais c'est cette tragédie qui nous est présentée, déroulée, comme un fil.
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