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Critique de Phingari


'ai tout lu, ou presque, des ouvrages de Michel Pastoureau et les ai en général appréciés malgré son goût pour la synthèse aux dépens de l'analyse --qu'il note lui-même-- et parfois le regret d'analyses plus précises. Mais cette publication m'a mise mal à l'aise. Tout d'abord parce qu'elle hésite entre autobiographie du parcours intellectuel de l'auteur et réécriture du "premier livre". Ensuite parce que, bien qu'il souligne explicitement son héritage familial , fils de... neveu de... petit cousin de..., etc, il ne semble jamais se demander si de Hachette, au service militaire dans le placard doré de la bibliothèque des Invalides, à la nomination aux archives de la BNF en passant par l'élection à l'EPHE à 35 ans et le prix, certes confidentiel, de l'Académie française, il n'aurait pas par hasard bénéficié de quelque regard favorable comme "héritier". Il cite pourtant Bourdieu en toute dernière page. Je connais de fort brillants normaliens, ENS ULM, je précise, , thèse et école française de Rome ou d'Athènes , etc, qui ont commencé leurs classes au fond de la campagne et y sont restés un certain temps. Enfin, tout le début du livre respire trop le ressentiment ou l'aigreur: éditeur (M. S...) , anciens profs, collègues, colloquants, province, défenseurs ou pourfendeurs du loup ou de l'ours, mais aussi téléphone, avion, ordinateur comme paradoxalement machine à écrire et ses papiers pelure et carbones...
Je me suis sentie mieux à partir de la page 97 ou enfin commence une amorce de réécriture de la "Vie quotidienne" , mais une réécriture légère et elliptique qui de toute façon s'interrompt dans les dernières pages pour en revenir à la déploration (Ah l'université d'aujourd'hui, Ah l'inculture généralisée, Ah les étudiants qui ne maîtrisent plus l'écriture manuscrite, Ah les "appels à projet" ( 100% d'accord sur ce point).
J'ai toujours grand plaisir à lire Michel Pastoureau, même ce livre, même quand il se plaint de tout et en définitive peut-être davantage de lui-même. Mais ce livre était-il nécessaire, sous cette forme en tout cas? Même la critique du Monde, quasi obligatoire, ne sait trop quel registre adopter. L'épidictique a ses apories...
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