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Critique de Jean-Daniel


Alors que la pandémie faisait rage, deux éminents économistes ont coproduit un ouvrage sur « L'Economie post-Covid » (09/2000), imaginant huit « ruptures nécessaires » pour sortir du marasme financier. Dans cet exercice les auteurs envisagent deux scenarii :
- soit une aggravation de la crise, faute de réponses adaptées au plan sanitaire économique et social ;
- soit, même avec un reflux incomplet de la pandémie, l'opportunité d'une relance de l'économie mondiale « sur des bases saines et durables».

Pendant de nombreux mois les économies ont fonctionné de manière singulière (mars à septembre 2020). Or, on constate que chaque récession détruit de la croissance, et facteur aggravant, certains secteurs vont être durablement touchés. La crise fabrique une extraordinaire hétérogénéité entre les secteurs, or transférer les personnes des secteurs qui vont mal vers les secteurs qui vont bien est compliqué, alors qu' on va assister inéluctablement à un redéploiement sectoriel à très grande échelle avec de nombreux Français qui devront changer de métier dans les années à venir.
La crise pose des questions, les entreprises françaises manquent de fonds propres car les Français privilégient la sécurité. Toutefois, l'Etat ne peut pas se substituer durablement aux investisseurs. Il doit faire du « copilotage » sur certains projets, essentiellement ceux qui n'ont pas ou peu de rentabilité.
Si on ne fait rien, on ne retrouvera jamais le niveau de revenu qu'on aurait eu sans la crise, il est nécessaire des faire des gains de productivité. de nombreux Français vont être obligés de changer de métier. Il y a des secteurs où on a du mal à recruter, le principal problème est que les entreprises n'arrivent pas embaucher, se pose donc celui du niveau de formation. Il faut aider les jeunes insérés dans les circuits de formation, par exemple avec un revenu universel.
Envisager quelques simples réformes ne suffira donc pas, le temps des « ruptures » est venu. La crise est un révélateur de ce qui ne va pas dans nos systèmes sociaux. La bonne nouvelle est qu'on est en train de ressortir des réformes qui trainaient et qu'on va finalement accélérer, par exemple une refonte de notre système de formation professionnelle.
Un ouvrage intéressant écrit par deux éminents économistes mais qui n'apporte toutefois rien de bien nouveau, puisse maintenant les politiques agir !
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