Occisum

Après « Tao », « Occisum » poursuit les enquêtes du capitaine Michel Darros et de son équipe du « 36 rue du Bastion ». Ils doivent affronter un tueur en série qui commet une série de meurtres particulièrement macabres, réglée par un scénario « sophistiqué ». La révulsion générée par l'invasion d'araignées et d'insectes voraces dans les cavités du corps humain opère immédiatement une attraction-répulsion. le thème a été souvent emprunté en littérature, cinéma…Ici, les recherches sont avérées et donnent de la crédibilité au récit. L'histoire mêle le racisme (avec des rappels de la Seconde Guerre Mondiale), la vengeance. L'enquête est ardue, les indices sont codés selon un mode complexe, le temps s'écoule inexorablement … le schéma narratif dévoile les motifs des meurtres par des retours au passé, ces « flashback » donnent un caractère visuel, cinématographique au roman. Les personnages prennent consistance avec leurs faiblesses, failles et parcours personnels, souvent rencontrés dans les romans noirs. Les procédés utilisés restent convenus. « L'envol » du livre tarde, la première partie du roman « pâtit » de digressions et de quelques lourdeurs. L'intérêt du lecteur rebondit dans une seconde partie plus rythmée et tendue vers une conclusion « attendue ». Un livre travaillé, un peu inégal cependant.