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Critique de Annette55


J'ai beaucoup hésité avant d'écrire cette critique car cet ouvrage m'a profondément choqué, bouleversé, révolté, m'a donné la nausée, pratiquement à chaque page, sauf au dernier paragraphe!
Je n'en sors pas indemne, ai- je lu un témoignage du moyen- âge ou se passant vers "1955- 60" dans une démocratie?
Comment des êtres humains peuvent- ils donner libre cours à leurs plus bas instincts, leurs pulsions sexuelles sur des enfants , sur une femme?
L'horreur absolue, l'inceste, les coups, une violence sans nom sont vécus au quotidien par cette fratrie, Pierre,Marie- Claire, Jean-Marie et leur mère.....la plus jeune, Patricia nous raconte son enfance de petite fille martyre, violée , violentée dés l'âge de 5 ans par son père alcoolique et brutal.
Celui- ci meurt d'une façon violente, mort due à un geste salutaire de la maman....il n'y a pas d'enquête....
Malheureusement, la maman se remarie avec un homme plus jeune,froid, sadique, cruel,barbare, amoureux de sexe et de violence,pervers....
Les viols continuent, le manque de nourriture, le fait d'habiter dans une cabane, sans confort, sur une paillasse immonde, sans draps,l'homme à la moto rouge qui les poursuit , un bourreau qui va jusqu'à demander à Patricia
de tenir un seau sous la gorge d'un de ses frères pendant qu'il l'égorgerait comme un cochon......


C'est une espèce d'animal qui n'a plus d'homme que le nom,qui profite en riant de ses actes les plus atroces.....
La maman et ce monstre sont tués dans un accident..Patricia va rejoindre l'orphelinat où les religieuses pratiquent des châtiments corporels terribles,:"Apprendre à ses dépens, la subtile gradation des punitions , le pinçon pour un oui ou pour un nom, la joue attrapée, les gens nous appelaient " les joues bleues"il fallait s'agenouiller des heures, ces "robots fouetteurs",ne jouissaient que de la souffrance qu'elles pouvaient infliger"......on peut battre et humilier en toute indifférence à l'orphelinat, personne ne s'en soucie...on néglige l'école, "à huit ans", je ne savais pas lire"... J'ai eu honte en lisant ce témoignage, honte pour la maitresse russe au chignon gris qui va rudoyer Patricia lorsqu'enfin elle aura accès aux bancs de l'école, honte pour cet oncle qui va violer sa nièce à
chaque fois qu'il la voit...dans la cave, honte pour les institutions de l'époque...
Ce livre est un long cri de douleur, où le silence, la lâcheté, la perversité dominent, un récit poignant, vrai, un cauchemar ignoble où une petite fille martyrisée n'en connaîtra la fin que le jour de ses vingt et un ans!
"J'étais libre.Libre de naître, de crier , de vivre, de penser,de décider, de choisir, libre d'avancer dans ce monde nouveau, et plus rien ne se mettrait sur ma route....
Et ce jour.
Je venais de me donner le jour."
Je dois ajouter que c'est le roman autobiographique le plus violent que j'ai pu lire!
Il m'a été difficile de rédiger cette critique tellement mon émotion et mon indignation sont grandes, je demande aux amis de babelio de me pardonner!













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