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Critique de panurge


"PARISIEN TETE DE CHIEN, PARIGOT TETE DE VEAU" (JE ME SOUVIENS..

J-93 avant ZE RETRAITE...

Seine Saint Denis ex...Seine (75) banlieue Nord, la vraie, la Rouge, la Prolétaire...J'ai vécu à St Ouen, rue des Poissonniers face à la voie ferrée de 1953 à 1965 puis à Paris de 1965 à 1997...

St Ouen, c'est ma madeleine perso...Mettez-moi dans un paysage industriel avec des voies ferrées et des maisons en brique rouge...Pan...La boîte à souvenirs façon carambar, coco Bauer ou mistral gagnant.

Paris c'est autre chose, ça a été MA ville, parcourue à pied dans à peu près tous les sens à une époque de liberté...Aucune porte fermée, aucune personne suspiçieuse, aucun digicode...Un matin de fin d'hiver, l'attente du bus 26 à 6h30 pour aller du 9ème au 20ème, la place de la Trinité vide, un froid mordant qui dilacère des joues rougissantes carmin, la Disque Bleue coincée entre les lèvres, seul, absolument seul, les feux passant sans arrêt du vert au rouge, sorte de symphonie impressioniste sous un petit crachin...Le monde était à moi...

Paris muait...Le Paris d'avant, celui du XIVème d'Audiard ou de Paucard, du XVIIIème de la Porte de Clignancourt s'effaçait...
L'Air dur, pétillant, heureux d'une franche gaieté malgré les difficultés du jour, de la vie, celui du cinéma de Papa avec Gabin, Ventura, Blier, Morgan, de BB icône sexuelle qui rendait tout le monde fou (Ah jalousie...Ah concupiscence) lâchait prise...
La Conso prenait le dessus...Les Choses de Perec...La nouvelle vague (Truffaut qui voulait faire tomber Audiard de son trône)...Mai 68...

Quand je cherche à retrouver l'épaisseur de cette époque,
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