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Critique de irisrivaldi


Une couverture intrigante et un titre qui promet un programme intéressant… Vieille comme le monde, la question du bien et du mal est également sujette à moult interprétations sur notre chic planète de plus en plus mal en point. « Il est impossible de définir de façon universelle et objective le bien et le mal », nous confirme cet ouvrage.
Malgré tout, j'ai été tentée par un autre regard, une nouvelle perspective, portés sur ce sujet tant rebattu d'autant que l'auteur de cet essai n'y va pas par quatre chemins. Pour susciter une prise de conscience, il s'adresse au lecteur de manière frontale tout en affirmant vouloir prendre le problème à bras-le-corps : « Tu en as assez de l'air du temps ? Trop épais, trop stagnant ? Tu en as marre d'être post-moderne, moderne tardif ou encore moderne mélancolique et emberlificoté ? Alors écoute-moi bien. »
En ce qui me concerne, j'ai plutôt l'impression d'être en décalage – parce que tantôt en retard tantôt en avance sur mon temps – mais le résultat est le même, in fine, je suis en proie au même sentiment de confusion.
Et notre interlocuteur de continuer : « Voici du neuf, de l'amusant, de l'exaltant ! Sur le chemin des Lumières, il reste des pas nouveaux à faire. Par exemple  ? Sortir d'une dépendance, d'une minorité dont nous sommes seuls responsables : celle qui nous a fait croire que le Bien et le Mal, éternels et universels, étaient depuis toujours déjà inscrits sur des tables de lois posées dans différents endroits du monde extérieur : chez divers dieux, dans la Nature, chez un seul Dieu tout-puissant, chez l'Homme, dans la Révolution, dans l'Histoire… et j'en oublie. »

Alors que garder de ma lecture ?

Sous couvert de discussion au café du Commerce où chacun, poussé par l'ivresse de l'instant, se plaît à refaire le monde, François Paul-Boncour fait passer une réflexion philosophique très construite aux accents humanistes qui a, en tout cas, le mérite de la sincérité.
Tour à tour lucide, cynique, introspectif et finalement réaliste sur ce que réserve l'avenir et cette inexorable fuite en avant impossible à maîtriser, il déclare ainsi à un moment donné : « Je ne dramatise pas, j'enfonce des portes ouvertes. Hier, la maison brûlait et nous regardions ailleurs. Aujourd'hui la maison brûle et nous la regardons brûler. Nous aimerions agir. Nous voudrions tant éteindre l'incendie, sauver la maison, notre maison, au moins ce qu'il en reste, c'est-à-dire la plus grande partie de notre unique et belle planète. »

Reste donc à savoir ce que nous voulons fabriquer.

Merci aux éditions Cent mille milliards et à Babelio pour cette découverte.
Lien : http://scambiculturali.over-..
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