La traversée

A la manière des planches de petits soldats de papier imprimées naguère pour célébrer l'armée française face aux Prussiens, Clément Paurd nous embarque aux côtés du soldat Firmin et de son capitaine pour un long périple, qui sous un parti pris graphique faussement naïf et enfantin, se révèle être une véritablement oeuvre antimilitariste. Elle démontre par l'absurde la bêtise (pour ne pas dire plus) et l'atrocité de la guerre.
En exploitant à plein ce code, en jouant sur la fragilité et les peurs de son héros, Clément Paurd redonne de l'humanité à tous celles et ceux réduits à l'état de chair à canon. Effet garanti.