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Critique de EvlyneLeraut
Lisbonne, « C'est toi Sandro, qui m'a fait venir avec cette musique à la gare, ne l'oublie pas. [Rachel]
« Harmonie » est une aurore boréale, un livre d'apprentissage.
La préface de Baptiste Trotignon est une déambulation perfectionniste : « la musique, expression de sentiments, langue universelle des émotions ». C'est un lever de rideau majeur, (concert), un hommage à la musique instrumentale et à Stéphane Pavanelli, l'auteur et le chef d'orchestre de ce roman hors pair.
Sachez que lorsque vous lirez cette harmonie vivifiante, dans les entrelacs, les évènements, les regards croisés et Lisbonne à ciel ouvert, la musique sera votre complice, le fil rouge. Ce livre est palpitant, contemporain, émouvant. Il est éveil, intériorité, émancipation, l'art en quintessence. Sandro est un jeune garçon qui vit à Lisbonne dans le quartier de l'Alfama où la débrouillardise, les petites combines, les violences et les trahisons sont les lois. Malade (épileptique), fragile, la pauvreté pour compagne ; Il est entraîné par une bande d'amis pour effectuer des petits larcins. Mais voilà, Sandro est manichéen. Cet adolescent des bas-fonds nage entre deux rives. Passionné de musique, il apprend à jouer seul, sur un piano des hasards dans une gare. Quelques cours à l'école, mais rien qui puisse élever ce poulbot dans l'envergure de ses passions musicales. L'apothéose cruciale de l'harmonie n'est pas pour demain. Sandro est olympien, romantique et déterminé. Néanmoins les habitus sociologiques et les inégalités transforment Sandro et il dévale la pente des risques et des rancoeurs. Jusqu'au jour où il croise Rachel dans la symbolique d'un lieu des partances, des croisements, une gare. Elle s'approche subrepticement et devine en Sandro les conjugaisons harmoniques qui ne demande qu'à éclore. Ici, il y a la noria des espérances, la destinée qui sème des petites notes musicales. Sandro est doué, très, mais il ne le sait pas encore. Il lui faut passer les courants des épreuves, se risquer au monde d'en haut et briser ses chaînes. L'harmonie se mérite. Il doit acter la confiance et se méfier des courants d'air. Vaincre ses démons, sa maladie, le Rocher de Sisyphe. Rachel va être le point d'appui. Sandro va pénétrer un antre d'idéal, « La Fondation Gulbenkian ». de gammes en gammes, le récit se métamorphose. L'osmose est un clair de lune. « Harmonie » est vertueux et acte la renaissance. Les sonorités sont des majuscules. Les sentiments des musiques à étreindre. Ce roman est majestueux, initiatique. Sandro va devenir son propre maître. L'histoire cède la place à la mélodie. L'intrinsèque de la musique avec un M majuscule élance ses pouvoirs. Les volontés sont des accords salvateurs. La double lecture affiche complet au concert et c'est tant mieux. En lice pour le prix Hors Concours 2021. Publié par les Éditions Gephyre.
« Harmonie » est une aurore boréale, un livre d'apprentissage.
La préface de Baptiste Trotignon est une déambulation perfectionniste : « la musique, expression de sentiments, langue universelle des émotions ». C'est un lever de rideau majeur, (concert), un hommage à la musique instrumentale et à Stéphane Pavanelli, l'auteur et le chef d'orchestre de ce roman hors pair.
Sachez que lorsque vous lirez cette harmonie vivifiante, dans les entrelacs, les évènements, les regards croisés et Lisbonne à ciel ouvert, la musique sera votre complice, le fil rouge. Ce livre est palpitant, contemporain, émouvant. Il est éveil, intériorité, émancipation, l'art en quintessence. Sandro est un jeune garçon qui vit à Lisbonne dans le quartier de l'Alfama où la débrouillardise, les petites combines, les violences et les trahisons sont les lois. Malade (épileptique), fragile, la pauvreté pour compagne ; Il est entraîné par une bande d'amis pour effectuer des petits larcins. Mais voilà, Sandro est manichéen. Cet adolescent des bas-fonds nage entre deux rives. Passionné de musique, il apprend à jouer seul, sur un piano des hasards dans une gare. Quelques cours à l'école, mais rien qui puisse élever ce poulbot dans l'envergure de ses passions musicales. L'apothéose cruciale de l'harmonie n'est pas pour demain. Sandro est olympien, romantique et déterminé. Néanmoins les habitus sociologiques et les inégalités transforment Sandro et il dévale la pente des risques et des rancoeurs. Jusqu'au jour où il croise Rachel dans la symbolique d'un lieu des partances, des croisements, une gare. Elle s'approche subrepticement et devine en Sandro les conjugaisons harmoniques qui ne demande qu'à éclore. Ici, il y a la noria des espérances, la destinée qui sème des petites notes musicales. Sandro est doué, très, mais il ne le sait pas encore. Il lui faut passer les courants des épreuves, se risquer au monde d'en haut et briser ses chaînes. L'harmonie se mérite. Il doit acter la confiance et se méfier des courants d'air. Vaincre ses démons, sa maladie, le Rocher de Sisyphe. Rachel va être le point d'appui. Sandro va pénétrer un antre d'idéal, « La Fondation Gulbenkian ». de gammes en gammes, le récit se métamorphose. L'osmose est un clair de lune. « Harmonie » est vertueux et acte la renaissance. Les sonorités sont des majuscules. Les sentiments des musiques à étreindre. Ce roman est majestueux, initiatique. Sandro va devenir son propre maître. L'histoire cède la place à la mélodie. L'intrinsèque de la musique avec un M majuscule élance ses pouvoirs. Les volontés sont des accords salvateurs. La double lecture affiche complet au concert et c'est tant mieux. En lice pour le prix Hors Concours 2021. Publié par les Éditions Gephyre.
