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Critique de Christophe_bj


En 1989, à Misto, une petite ville de la côte dalmate en Croatie, une jeune fille de dix-sept ans, Silva, disparaît pendant une nuit de fête. La police est alertée et l'inspecteur Gorki Sain, saisi de l'affaire, n'est pas inquiet, pensant qu'il s'agit d'une simple fugue. Mais Silva ne réapparaît pas. Son père Jakov, sa mère Vesna et son frère jumeau Mate se dépensent sans compter pour la retrouver, pensant que la police, ayant d'autres préoccupations, plus politiques, est loin de faire son maximum. La dislocation de la Yougoslavie, la guerre en Croatie au début des années quatre-vingt-dix, vont contribuer à laisser tomber l'affaire. Seule la famille va poursuivre ses recherches, inlassablement, pendant plusieurs décennies, avec en toile de fond la métamorphose du pays, anciemmenent communiste, ou du moins titiste, et maintenant offert aux appétits dévorants des groupes capitalistes, notamment, mais pas seulement, en matière de tourisme. ● Je vais aller à l'encontre de l'avis dominant sur Babelio, surtout parce que ce livre n'est pas ce qu'il prétend être, ou du moins ce pour quoi on l'a récompensé et pour quoi j'ai eu envie de le lire : un roman policier. ● Aucun suspense, pratiquement pas d'enquête, des policiers aux abonnés absents… le récit ne progresse qu'à coups de hasard, souvent déceptif. ● le rythme est d'une exaspérante lenteur, le récit se trouvant entrelardé par de multiples descriptions et détails ne le faisant pas avancer d'un iota, sans compter une linéarité que le changement de point de vue ne compense pas vraiment. ● Alors, bien sûr, on pourra s'extasier sur le fait que le macrocosme de la déflagration yougoslave se retrouve en miroir dans le microcosme de l'éclatement d'une famille, on pourra louer l'auteur de mettre en parallèle le totalitarisme communiste et l'aliénation capitaliste qui, soi-disant, ne vaut pas mieux, on pourra aussi apprécier la façon qu'ont les guerres de rebattre les cartes, faisant par exemple d'un ancien dealer un préfet, on pourra aimer la psychologie des personnages, notamment la famille de Silva, etc., mais tout cela, à mes yeux, ne fait pas une dynamique narrative et donc un bon roman.
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