AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de paroles


Libraire, c'est un sacré métier ! Ou un métier sacré. L'expression vaut dans les deux sens. Quand j'ai demandé au libraire, de Saint-Pierre d'Oléron de me conseiller un livre qui l'avait agréablement surpris dernièrement, il s'est dirigé vers L'eau rouge.
Un titre, et un auteur (Jurica Pavičić, croate de nationalité) que je ne connaissais en rien. Mais ce qu'il m'en a dit a fait son chemin dans ma tête et une petite lumière s'est éclairée : un polar qui n'en est pas vraiment un, mais un roman qui traverse les années et l'histoire de la Croatie en même temps, même si celui-ci n'est en rien un roman historique.
Donc vous voilà prévenus, et comme aurait dit Magritte « ceci n'est pas une pipe ».

Intriguée que je suis, et intrigués vous serez. du moins, je l'espère…

Donc tout commence en 1989, à Misto près de Split où une jeune fille disparaît soudainement. Dès les premières enquêtes, on se rend compte que sous des dehors proprets, cette jeune demoiselle cachait son jeu. Mais les parents, Jakov et Vesna, ainsi que son frère jumeau Mate, refusent les conclusions de la police et continuent de chercher Silva, d'autant plus qu'un témoin affirme l'avoir croisée au départ de la gare internationale. Mais alors pourquoi ne donne-t-elle pas signe de vie ? Et pendant des années, Mate remuera ciel et terre pour la retrouver.

C'est un incroyable parcours que le lecteur va entreprendre en compagnie de Mate, à travers l'Europe, mais aussi à travers le temps, car ses recherches vont durer plus de vingt ans. Et ce sera l'occasion d'être confronté à l'histoire et aux événements terribles qui ont traversé le pays (conflit contre Slobodan Milošević par exemple).
Ce sera aussi l'observation de bouleversements au sein de plusieurs familles, de bouleversements politiques, aussi dans le paysage architectural du pays, de la montée en puissance de la corruption. Mais en plus de tout cela, il faut aussi noter le rôle tenu par le policier, Gorki Sain, qui tient les rênes de l'enquête, les relâche puis les reprend avec maestria pour conclure l'affaire.

Un roman époustouflant !
Un auteur brillant, qui a raflé de nombreux prix, brillamment secondé par Olivier Lannuzel le traducteur.
Commenter  J’apprécie          5715



Ont apprécié cette critique (56)voir plus




{* *}