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Critique de katicha


Un drôle de bouquin pour une drôle d'histoire. Je l'ai découvert grâce à Babelio et aux éditions Gallimard, que je remercie.
Cette drôle d'histoire, c'est celle de 5 jeunes des années 70. 4 garçons dans le vent et une chouette frangine, des gosses de banlieue qui s'ouvrent au monde , dans un monde très moche. Un monde en crise, un monde qui perd la boule, un monde violent. Un monde où l'on s'accroche à un idéal comme à une bouée en plein naufrage, où l'on se cherche des idoles pas trop tartes , de Ferré à Guevara en passant par les GARI. Un groupe d'action non-violent, mais déterminé à lutter contre toute forme d'oppression. le franquisme, par exemple. Quitte à enlever un banquier espagnol pour faire passer le message.
Sauf que les messages passent mal, durant ces années de plomb. Et que les groupuscules révolutionnaires se font infiltrer , noyauter , démanteler par les flics dès que l'occasion s'en présente
Qui a vendu les camarades ? On le sait très vite. Et pour des gosses épris de pureté, de grandeur, de justice, il est impératif de régler son compte au type qui a balancé les GARI. En restant dans la non-violence, évidemment. On lui foutra juste la trouille en tirant à côté de lui. Chaque jour.
Sauf qu'à côté de lui, Edmond sort d'une boutique. Et la mort d'Edmond change tout: l'amitié, la bande, le monde, le destin.
Patrick Pécherot nous raconte cette drôle d'histoire comme on causerait à un pote. En regardant un album-photo, en ricanant de se voir si jeune, si naïf, si branque. En regrettant de se voir si jeune, aussi, en se demandant où sont passés tous les espoirs déçus, tous les rêves de gosse, toute la douceur des souvenirs.
Je n'ai pas toujours été convaincue par son écriture, je l'avoue, tellement il cherche à caser de choses dans ces photos-souvenirs: par moments, on a l'impression de tomber un peu dans le cliché sur les années 70, tout se télescope, et ne surnagent que des icônes . Mais c'est sans doute la matière des souvenirs qui veut cela. C'est , en tout cas, louable d'avoir rappelé à la mémoire des lecteurs ces années mal-aimées, cette giscardie à la fois morne (eux) et flamboyante (nous).
Une leçon d'histoire comme on aimerait en lire plus souvent, en tout cas.
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