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Note moyenne 3.5 /5 (sur 676 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Courbevoie , le 11/12/1953
Biographie :

Patrick Pécherot est un journaliste et un écrivain français.

Il a exercé plusieurs métiers dans le secteur de la protection sociale. Un temps proche des milieux libertaires et pacifistes, il s'engage syndicalement à la CFDT. Il fut rédacteur en chef de l'hebdomadaire Syndical Hebdo. Aujourd'hui, il anime le supplément fédéral de CFDT Magazine.

Son premier roman "Tiuraï" est publié à la Série Noire en 1996. "Les brouillards de la butte" (Grand prix de littérature policière en 2002), "Belleville Barcelone" (2003) et "Boulevard des Branques" (2005) forment une trilogie consacrée à Nestor dans le Paris de l'entre-deux-guerres, de 1926 à 1941. Il s'agit d'un hommage au personnage Nestor Burma de Léo Malet.

"Une plaie ouverte" obtient le Prix Transfuge du meilleur polar français.

En dehors du roman noir, Patrick Pécherot a écrit des romans de jeunesse ainsi que les scénarios de bande dessinée pour Jeff Pourquié.


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Rencontre avec Patrick Pécherot au Salon du livre d'expression populaire et de critique sociale 2018 à Arras, le 1er mai. Dernier roman : Hével. La Série Noire/Gallimard Médiation : Tara Lennart Captation : Colères du Présent

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Citations et extraits (226) Voir plus Ajouter une citation
J'avais pu vérifier que si un kilo de plume vaut un kilo de plomb, la ferraille garde l'avantage sur ceux qu'elle est censée protéger.
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J'ai plus mal.
J'ai perdu tant de sang.
Je suis vidé. Mon sac est léger.
J'ai plus mal et je fiche mon camp.
Dans les jardins d'mon père, les lilas sont fleuris...
Je rentre à la maison.
C'est moi, là.
Petit bonhomme qui part.
Loin... Loin...
Salut, les gars. Au revoir, à tertous !
Je mets les bouts.
Adieu les frangins.
Plus mal.
Plus de fusil.
Plus de sang.
C'est bien fini, et pour toujours, de cette guerre infâme.
Vous bilez pas. Laissez filer.
Je glisse entre vos doigts.
Je suis l'eau qui coule.
Doucement, doucement.
Vers la mer.
Doucement.
Je m'en retourne.
A la lumière...
...
...
...
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Les passeurs de livres sont irremplaçables. Sans eux combien d'auteurs, combien de héros de papier seraient tombés dans la fosse commune du temps que chantait Brassens ? Combien de pans de la mémoire auraient disparu à jamais ? Il faut dire, et redire ceux que l'on aime pour les garder vivants, les transmettre, les partager comme le pain et le vin.
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Du sol labouré montent des pleurs, des appels et des sanglots. C'est le concert des moribonds. La fanfare désaccordée. Le requiem des qui veulent pas clamser. Avec les reprises en choeur et les râles en canon.
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Quand chacun a eu trouvé sa place, les croque-morts ont descendu le cercueil et le prêtre y est allé de ses coups d'encensoir.
Ses simagrées achevées, il s'est éclipsé dans un frou-frou de bure, les enfants de Marie sur les talons comme des cannetons au cul de leur mère.
Un binoclard à bicorne lui a succédé pour le dernier éloge.
Quelques trémolos, des mouchoirs mouillés, et la famille s'est aligné pour les condoléances.
De loin, on aurait dit une rangée de salsifis
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Dans le grand silence qu'est celui de l'aube, quand le canon a fermé sa gueule, les plaintes montaient de partout, comme si la terre geignait. Les infirmiers savaient plus où donner de la civière. Nous, on était moins pressés. Les mortibus ont pas le feu au derche. Dans ces moments-là, on ramasse ce qu'on peut, d'abord les moins amochés. Les morceaux, moi je les laisse. Chacun sa manière. J'en connais qui ramènent que les bouts, c'est moins lourd à charrier. Je discute pas, mais, un cadavre complet, ça fait mal au cœur de le laisser pourrir. Je voudrais pas qu'on abandonne ma carcasse toute seule. J'aurais l'impression de mourir deux fois. C'est idiot, non ? Et puis, sans être cul-bénit, on sait pas ce qu'il y a de l'autre côté. La résurrection de la chair et la vie éternelle, amen, tout ça vous trotte dans le ciboulot. On gamberge, on se dit qu'on a peut-être plus de chances de ressusciter entier... Dame, vous voyez un bras ou un tronc frapper chez saint Pierre ? Il serait bien emmerdé pour en faire quelque chose. Le paradis, c'est pas un magasin de pièces détachées.
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Le sous-fifre de Caretta avait toujours l'allure sportive. Et l'air réjoui à l'idée de me le prouver. Il a fait rouler ses biscotos sous son costard. Le truc troublait sûrement les dactylos, moi, j'avais passé l'âge des émois. J'ai sorti mon pétard :
- Les abdos d'acier, ça stoppe le plomb ?
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- Pilleur de tombe, à présent. Vous ne respectez donc rien ? Ni l'uniforme que vous portez, ni le repos des morts...
- ...
- Vous souriez ?
- Pardonnez, mon capitaine, c'est le repos des morts...
- Eh bien, qu'y a-t-il ?
- On s'occupe pas tant des vivants.
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Abdallah rigole, il sourit encore en évoquant "la Mosquée des chrétiens", à Marseille. Notre-Dame-de-la-Garde, ils y sont allés, pour voir. Étonnés de pouvoir y entrer à l'heure de la messe, et contents.
- J'ai fait le signe de croix, en respect.
Il me montre, geste esquissé.
- Abdallah, on vous aura pris pour un orthodoxe, ils le font comme vous, de droite à gauche. Les catholiques se signent dans l'autre sens.
Je le fais à mon tour et nous voilà tout drôles, lui le musulman, moi l'agnostique.
Au coin des rues, Dieu a la douceur d'une datte et le parfum du thé.
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"Vous avez l'embarras du choix, la guerre offre tant de façons de mourir."
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