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Critique de jovidalens


Indispensable ! Cet ouvrage devrait avoir sa place dans toute bibliothèque parce qu'il nous parle de nous avec pudeur et émotion d'un trait fin et de splendides couleurs qui expriment la beauté des saisons, des lumières du petit matin comme celles ombrées d'un garage-cellier quand sa porte s'ouvre par un bel après midi d'été .
Il est à la mi-temps de sa vie, pas loin de la maturité (?) quand un voyage professionnel va le plonger dans le Portugal de ses origines, déjà un peu lointaines. Et les parfums et les sons de son enfance, quand il y venait en vacances, lui reviennent en bouquet. Il pourrait en rester là, sauf que quand le "destin", le "hasard" s'y met...Un mariage d'une cousine perdue de vue le précipite (presque au sens chimique du terme) dans ces histoires de famille, celles que tout un chacun a écouté d'une oreille distraite et qui tout à coup l'interpellent, le font se décider à profiter d'une opportunité pour aller rencontrer ces cousins du Portugal qu'il n'a jamais rencontrés. Et là ce n'est que du bonheur, pour lui ce héros de tous les jours et pour nous, lecteur émerveillé.
Le texte est tout en émotions et pudeurs, complètement servi par le graphisme. Ces traits légers dessinent des silhouettes presque transparentes, noyées dans la foule ou isolée sur une plage par une belle nuit d'été, juste le trait fin sur un fond de couleur. Ce sont des pages entières qui ont la même couleur de fond, si bien choisie pour évoquer un moment, une ambiance.
Et quand il se sent perdu, mal à l'aise, cette difficulté, cet ennui, cette souffrance l'auteur nous la fait palper en dessinant son personnage en train de se trouver de plus en plus immergé dans une eau froide qui monte, monte, le recouvre et lui flotte dans un monde nautique où il divague...
Rares sont les auteurs comme Cyril Pedrosa capables de maîtrise la couleur avec autant de brio, d'en faire un vecteur d'émotions, au point de faire ressentir au lecteur les odeurs, entendre les bruits environnant, sentir la chaleur ou le froid ou l'humidité ambiante.
A lire et à relire pour peut-être trouver une réponse à la question philosophique "Est-ce que je suis le pays où je suis né ...ou Est-ce que JE SUIS, peu importe le pays ?".
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