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Citations sur On ne choisit pas sa famille (10)

L’avenue principale. On se moque de l’aspect bidonné de Disneyland, mais ce n’est que la juste réplique des rues les plus pittoresques des villages américains ; le corner shop, le bagel deli’s, le city hall, l’alignement quasi militaire des maisons. Au secours. Présente depuis moins de cinq minutes dans cette ville et je deviens déjà claustro. Je veux des crottes de chien, des ruelles qui sentent le pipi, des poubelles qui débordent des klaxons, des lézardes sur les murs, des figures inquiétantes.
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Ne pas compromettre notre mission, sauver mon héros de frère qui se bat contre l'injustice de ce monde doit être mon seul objectif. Bon, je recommence. Je me tais et je me laisse guider jusqu'à ce que je sois capable de reprendre le contrôle de mon cerveau en roues libres.
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Et je suis en plein délire. Et, je ne devrais pas commencer à penser ce genre d'insanités dignes de mes plus grandes débilités profondes. Le décalage horaire, le manque de sommeil, la dégénérescence  génétique ou tout simplement le manque de magnésium, je crois que je vais faire semblant quelques minutes de ne pas être réveillée.
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Mon frère prisonnier des geôles américaines, de l'empire américano-globalo-militéro-hégémonio...je me lèverai tel David contre Goliath pour défendre mon frère. Je les écraserai par la pureté de ma quête, par la quintessence même de ma bravoure face à la tyrannie de la première puissance mondiale. Et je suis en plein délire.
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— Je t’ai emmenée ce matin dans ce genre d’endroit et on ne peut pas dire que tu as eu l’air enchanté par le décor ! réplique Mike à mes envies de rues parisiennes.
— J’ai parlé tout haut ou tu as développé des dons particuliers dont je n’étais pas au courant ?
— Tu as parlé à voix haute ! Il va falloir que tu maîtrises cela aussi. On va chez le shérif tout de suite. Je parle. Tu opines de la tête. Tu la joues low profile et…
— Low profile, tu te jean-claude van damises à grand écart ! je le taquine sur son franglais que je ne suis pas toujours sûre de comprendre.
— Camille, soupire-t-il une nouvelle fois agacé par sa smart ass de cousine qui se met à utiliser son anglais familier. Je n’y peux rien, j’adore Smart ass ou Cul intelligent comme insulte.
— Je la boucle ! j’opine du cul intelligent et un peu moins.
— Merci ! Donc, profil bas, je dirai que tu es une stagiaire française ce qui expliquera ton anglais pourri et cela te permettra de voir Tom, tout de suite.
— OK, je ferai bien une remarque sur mon anglais pourri, mais j’ai compris. Je serai ton assistante ou stagiaire soumise. Mais je peux te faire une promesse, tu me le paieras !
— Tu vois quand tu veux un vrai petit ange de discrétion et de compréhension… Allez, prend ta respiration, on arrive.
— Tu crois qu’ils ont une bible que je puisse partager avec eux la merveilleuse expérience d’une prière collective parce que « Thanks God, we are in America ! » ?
— Camille, Shut the fuck up ! »
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— (…) Bon, j’ai une grande nouvelle !
— Oui ?
— J’ai adopté une nouvelle grand-mère.
— Mais on en a déjà trois et pas un grand-père !
— Oui, eh bien si tu crois que c’est facile. Il n’y en a pas des tonnes des papys sans famille et encore en vie ! Maria est peintre, une féministe d’avant-garde, sans enfant suite à un avortement raté dans les années 60. Son quatrième mari est mort, il y a un an. Elle est géniale.
— J’en suis sure. Mais, honnêtement, on a déjà une mamie nova, une mamie lesbienne et une mamie casse-couilles, alors une autre mamie féministe…
— Ne parle pas comme ça de ta grand-mère Antoinette ! C’est une ancienne institutrice qui s’est dévouée corps et âme pour les enfants des autres. Elle a son caractère, mais elle vous aime.
— Oui, non, mais, Maman vraiment ? Une quatrième ?!
— On n’a jamais assez de famille, mon pain en sucre.
— Pas de pain en sucre qui tient… Maman, tu t’arrêteras un jour ?
— Quand le monde sera un monde de réelle fraternité, et de solidarité, guidé par la compassion envers son prochain quel que soit son origine, son sexe, son…
— Oui, bon, j’ai du boulot, là. Je te laisse.
— Ah oui le grand capital t’appelle. On vous attend dimanche pour le déjeuner dominical, je te présenterai Maria.
— Oui, oui, nous serons là. On vire vraiment famille traditionnelle. Tu sais !
— Oui, je sais ! Ce n’est pas formidable ? Allez, à dimanche, ma puce.
— À dimanche, maman.
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L’avenue principale. On se moque de l’aspect bidonné de Disneyland, mais ce n’est que la juste réplique des rues les plus pittoresques des villages américains ; le corner shop, le bagel deli’s, le city hall, l’alignement quasi militaire des maisons. Au secours. Présente depuis moins de cinq minutes dans cette ville et je deviens déjà claustro. Je veux des crottes de chien, des ruelles qui sentent le pipi, des poubelles qui débordent des klaxons, des lézardes sur les murs, des figures inquiétantes.
— Je t’ai emmenée ce matin dans ce genre d’endroit et on ne peut pas dire que tu as eu l’air enchanté par le décor ! réplique Mike à mes envies de rues parisiennes.
— J’ai parlé tout haut ou tu as développé des dons particuliers dont je n’étais pas au courant ?
— Tu as parlé à voix haute ! Il va falloir que tu maîtrises cela aussi. On va chez le shérif tout de suite. Je parle. Tu opines de la tête. Tu la joues low profile et…
— Low profile, tu te jean-claude van damises à grand écart ! je le taquine sur son franglais que je ne suis pas toujours sûre de comprendre.
— Camille, soupire-t-il une nouvelle fois agacé par sa smart ass de cousine qui se met à utiliser son anglais familier. Je n’y peux rien, j’adore Smart ass ou Cul intelligent comme insulte.
— Je la boucle ! j’opine du cul intelligent et un peu moins.
— Merci ! Donc, profil bas, je dirai que tu es une stagiaire française ce qui expliquera ton anglais pourri et cela te permettra de voir Tom, tout de suite.
— OK, je ferai bien une remarque sur mon anglais pourri, mais j’ai compris. Je serai ton assistante ou stagiaire soumise. Mais je peux te faire une promesse, tu me le paieras !
— Tu vois quand tu veux un vrai petit ange de discrétion et de compréhension… Allez, prend ta respiration, on arrive.
— Tu crois qu’ils ont une bible que je puisse partager avec eux la merveilleuse expérience d’une prière collective parce que « Thanks God, we are in America ! » ?
— Camille, Shut the fuck up !
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— Oui, non, mais, Maman vraiment ? Une quatrième ?!
— On n’a jamais assez de famille, mon pain en sucre.
— Pas de pain en sucre qui tient… Maman, tu t’arrêteras un jour ?
— Quand le monde sera un monde de réelle fraternité, et de solidarité, guidé par la compassion envers son prochain quel que soit son origine, son sexe, son…
— Oui, bon, j’ai du boulot, là. Je te laisse.
— Ah oui le grand capital t’appelle. On vous attend dimanche pour le déjeuner dominical, je te présenterai Maria.
— Oui, oui, nous serons là. On vire vraiment famille traditionnelle. Tu sais !
— Oui, je sais ! Ce n’est pas formidable ? Allez, à dimanche, ma puce.
— À dimanche, maman.
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— OK, OK… Bon, j’ai une grande nouvelle !
— Oui ?
— J’ai adopté une nouvelle grand-mère.
— Mais on en a déjà trois et pas un grand-père !
— Oui, eh bien si tu crois que c’est facile. Il n’y en a pas des tonnes des papys sans famille et encore en vie ! Maria est peintre, une féministe d’avant-garde, sans enfant suite à un avortement raté dans les années 60. Son quatrième mari est mort, il y a un an. Elle est géniale.
— J’en suis sure. Mais, honnêtement, on a déjà une mamie nova, une mamie lesbienne et une mamie casse-couilles, alors une autre mamie féministe…
— Ne parle pas comme ça de ta grand-mère Antoinette ! C’est une ancienne institutrice qui s’est dévouée corps et âme pour les enfants des autres. Elle a son caractère, mais elle vous aime.
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Une matinée déjà compliquée se profile. Le soleil ne brille pas à l’horizon. Les embouteillages sont à leur maximum ce matin. Peu importe que j’aie pris les transports en commun. Ne serait-ce que connaître le nombre de kilomètres de congestion ce matin m’agace. Autant dire que le téléphone qui braille pour que je décroche n’arrange rien.
— Camille Julien.
— Bonjour, ma puce, c’est maman. Tu te décideras un jour à utiliser ton vrai prénom ? me répond ma mère sans se laisser décourager par mon ton.
— Maman, tu sais que ce n’est pas possible. Je bosse moi, pas besoin de passer pour la hippie de service, enchaîné-je sans pour autant me radoucir alors que franchement, ce serait la preuve que je suis une fille à peu près décente envers sa mère.
— Mais il te va si bien. Il représente ton essence, ton moi profond. Tu ne dois pas avoir honte de ce que tu es.
— Bon, Maman, je t’aime, mais laisse-moi décider qui je veux être, OK ?
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