AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Gruizzli


Voila un livre bien difficile à lire, non pas dans la complexité de l'écriture, mais dans le sujet qui est si violent et meurtrier qu'il en donne presque la nausée.

Cette semaine sanglante de mai 1871 est très peu connue, très peu étudiée, alors qu'il s'agit pourtant d'un des plus gros massacre de population des siècles derniers, dans un laps de temps aussi court. Volonté acharnée et oppression systémique d'une révolte populaire déjà à bout de souffle, transformé en carnage d'une population qui n'était même pas impliquée ... Quelle cruauté l'être humain n'est-il pas capable de développer !

Ce livre est très didactique et parfaitement journalistique : l'auteur prend parti contre le massacre et pas du tout pour la Commune, se bornant à résumer ce que fut la Semaine de mai sans s'interroger plus avant sur les causes et conséquences de cette semaine. Il développe le massacre, dans une série d'articles retraçant le cheminement rapide vers l'abattoir de 30.000 personnes en dix jours. Les articles se concentrent à chaque fois sur un sujet, un lieu, un moment, multipliant les noms et les exemples, naviguant d'un endroit à l'autre en déroulant successivement les nombreux jours de la semaine sanglante. le récit final est glaçant d'effroi, long processus meurtrier attisé par tant de tension et montant progressivement en une boucherie qui fait froid dans le dos.

Mais ce livre est salutaire : en se présentant comme une recherche synthétique et documentée, elle permets de comprendre et appréhender de quelle façon un état sur de lui à pu consciemment décimer une population, tuer aveuglément et au hasard pour se venger d'une humiliation ressentie. A cet égard, la ressortie de ce livre est une claque qu'on se prend et qui fait réfléchir intensément. Jusqu'où des élites seront-elles prêtes à aller pour garder leurs privilèges et leurs droits ? Jusqu'au massacre. Ce massacre-là fut celui qui permis de comprendre les limites du capitalisme : contre l'humain, il n'en aura aucune.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}