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Michèle Audin (Autre)
EAN : 9782377292516
576 pages
Libertalia (19/05/2022)
4.5/5   2 notes
Résumé :
La Semaine de Mai, livre paru en 1880, n’a plus été réédité depuis 1889. Ce livre rend compte de l’enquête effectuée par Camille Pelletan, sur la semaine du 21 au 28 mai 1871, la « Semaine sanglante ».
Pour cette enquête journalistique, l’auteur a réunis les souvenirs de témoins, pour dresser un tableau saisissant de l’incroyable violence des massacres dont ont été victimes des dizaines de milliers de Parisiens lors de la répression de la Commune de Paris.>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
« Il y a eu, en mai 1871, dans Paris, un massacre qui, pour le nombre de ses victimes, pour le hasard de ses coups, pour l'horreur de ses épisodes n'est comparable à rien de ce que la ville a vu depuis la Saint-Barthélemy. La page où ce massacre sera écrit dans l'histoire est encore blanche. » Dans le cadre d'une campagne pour l'amnistie des Communards, le journaliste Camille Pelletan, républicain mais qui n'a jamais été favorable à la Commune, a enquêté sur les crimes commis lors de la répression. Sur la base de souvenirs de témoins et d'articles parus essentiellement dans la presse conservatrice, il dresse, neuf ans après les faits, un tableau saisissant de cette sanglante semaine, « sans passion, et avec des documents certains ». Jamais réédité depuis le XIXe siècle, cet ouvrage témoigne de la violence aveugle et sommaire dont ont été victimes plusieurs dizaines de milliers de Parisiens, sans distinction. « On a tort de croire que le massacre n'a été qu'une répression féroce contre les “fédérés“ : il s'est trouvé, en fait, dirigé contre Paris entier, et non pas contre le seul parti de la commune. »
(...)
Révoltant et édifiant. Un document essentiel (et parfaitement lisible) que les éditions Libertalia ont rendu de nouveau disponible. Qu'elles en soient remerciées !

Article (très) complet sur le blog :

Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Voila un livre bien difficile à lire, non pas dans la complexité de l'écriture, mais dans le sujet qui est si violent et meurtrier qu'il en donne presque la nausée.

Cette semaine sanglante de mai 1871 est très peu connue, très peu étudiée, alors qu'il s'agit pourtant d'un des plus gros massacre de population des siècles derniers, dans un laps de temps aussi court. Volonté acharnée et oppression systémique d'une révolte populaire déjà à bout de souffle, transformé en carnage d'une population qui n'était même pas impliquée ... Quelle cruauté l'être humain n'est-il pas capable de développer !

Ce livre est très didactique et parfaitement journalistique : l'auteur prend parti contre le massacre et pas du tout pour la Commune, se bornant à résumer ce que fut la Semaine de mai sans s'interroger plus avant sur les causes et conséquences de cette semaine. Il développe le massacre, dans une série d'articles retraçant le cheminement rapide vers l'abattoir de 30.000 personnes en dix jours. Les articles se concentrent à chaque fois sur un sujet, un lieu, un moment, multipliant les noms et les exemples, naviguant d'un endroit à l'autre en déroulant successivement les nombreux jours de la semaine sanglante. le récit final est glaçant d'effroi, long processus meurtrier attisé par tant de tension et montant progressivement en une boucherie qui fait froid dans le dos.

Mais ce livre est salutaire : en se présentant comme une recherche synthétique et documentée, elle permets de comprendre et appréhender de quelle façon un état sur de lui à pu consciemment décimer une population, tuer aveuglément et au hasard pour se venger d'une humiliation ressentie. A cet égard, la ressortie de ce livre est une claque qu'on se prend et qui fait réfléchir intensément. Jusqu'où des élites seront-elles prêtes à aller pour garder leurs privilèges et leurs droits ? Jusqu'au massacre. Ce massacre-là fut celui qui permis de comprendre les limites du capitalisme : contre l'humain, il n'en aura aucune.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
On avait chargé les fusils avec des légendes féroces. Combien de fois n'avons nous pas entendu des hommes qui avaient pris part au massacre, déplorer qu'on les eût trompés pour les rendre impitoyables ! 
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Le parti de l’ordre, dont la couardise fut la principale cause de la guerre, se distingue maintenant par sa férocité, fouillant partout les maisons pour trouver des insurgés, fusillant beaucoup de ceux qu’il trouve. (Le correspondant du Times.)
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On a tort de croire que le massacre n'a été qu'une répression féroce contre les “fédéré“ : il s'est trouvé, en fait, dirigé contre Paris entier, et non pas contre le seul parti de la commune.
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Les hommes qui avait écrasé Paris soulevé, appartenaient à la règle austère qui fait du soldat une arme vivante dans la main du pouvoir légal.
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L'exécution de Millière montre comment on faisait un procès politique sous la Commune. Les chassepots instruisaient l’affaire, jugeaient l’accusé, exécutaient la sentence. La charge du fusil constituait toute la procédure. 
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