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Critique de latina


latina
09 septembre 2017
Qu'il fait bon vivre au Québec, à Three Pines, un petit village calme où règnent l'art et l'harmonie entre ses membres, village baigné par la lumière automnale. Un petit banc le long du parc près duquel serpente la Bella Bella, un bistro aménagé avec goût, des maisons typiques de l'ancien temps, une forêt d'arbres rustiques peuplée de cerfs ... Mmmm, si l'on m'offre le voyage, je veux bien y aller !

Quoique... par un beau dimanche, quelque chose fait tache : le cadavre d'une femme âgée a été découvert dans les bois, une ancienne institutrice qui faisait toujours preuve de gentillesse, de compréhension, et artiste-peintre comme plusieurs autres habitants, d'ailleurs. C'est la saison de la chasse, peut-être cette dame a-t-elle été victime d'un coup raté d'un chasseur malheureux ! Elle a été tuée par une flèche, qu'on ne retrouve pas tout de suite, d'ailleurs.
Et voilà ce calme rompu ; il faut bien que justice se fasse ! Il faut bien que la vérité se révèle ! L'inspecteur principal Gamache se charge d'interroger les habitants évidemment irréprochables – et ils sont nombreux (trop nombreux), je peux vous le dire ! - , aidé en cela par quelques acolytes dont une jeune, maladroite et inexpérimentée agente Nichol.

Gamache n'est pas pressé, il préfère goûter l'atmosphère tel un Maigret québécois. Ses phrases pleines de sagesse résonnent souvent aux oreilles de l'agente Nichol, ses réflexions au plus près de l'humain trouvent un écho chez moi, qui suis avec un plaisir non dissimulé ses intrusions chez les amis ou moins amis de la vieille dame.
Avec un style tout en délicatesse, Louise Penny retranscrit les maladresses de l'âme mais aussi les mouvements spontanés. Les mimiques de chacun, les tremblements des mains, les yeux qui se dérobent, tout est posé, sans bruit mais avec fermeté.
Sans bruit mais avec fermeté : oui, l'inspecteur Gamache pourrait adhérer à cette définition. Je le suivrais sans hésitation ! D'autant plus qu'il aime manger les bons petits plats des gens du cru et qu'il apprécie la chaleur du feu, les ambiances feutrées et les promenades dans l'air frais du matin.

Un soupçon de poésie, un tout petit peu de magie, des leçons de tir à l'arc, une exposition de peinture, un chien malheureux privé de sa maitresse, des parents impuissants devant leur adolescent hargneux, une amie dévorée par le chagrin, un célibataire hanté par sa mère, un couple d'homosexuels hospitaliers... , j'en passe : tout cela m'a accompagnée le temps de ma lecture que j'ai vraiment appréciée !
Merci à Canel qui a pioché ce polar québécois simenonien dans ma PAL pour une lecture commune. Alors Cécile, on part au Québec ?

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