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Critique de oran


oran
26 septembre 2018
Un remake de l'Etranger …
Solario, un patronyme qui évoque le soleil apprécié du narrateur « il y a ce soleil de septembre qui réchauffe les coeurs… » (comme son frère gémellaire Meursault : Mer/Soleil) mais dont on peut aussi entendre ou imaginer la consonance « solitaire »…
Solario, un être simple, badin, sensible, vulnérable, jouissif des petits riens de la vie.
La mort de sa mère, une mauvaise rencontre sur le parking d'une boite de nuit, une amitié dangereuse… et c'est sa vie qui bascule soudain dans l'absurde.
Et tous les menus moments de sa vie, tous les détails falots, tous les instantanés quelconques, toute cette enfilade de gestes anodins qui composent et alimentent sa vie vont être autant de charges dans un procès inique, fantoche dont il est le centre après avoir tué un truand .
Une société qui interprète ses attitudes, ses pensées, ses sentiments, les petits déraillements passés et présents, qui se transforment en inhumanité, en indifférence au regard des conventions sociétales , une Cour de justice qui décide de sa désocialisation, de sa culpabilité , de sa dangerosité, et voila Solario incarcéré , un Solario qui malgré son enfermement trouve à jouir de la vie par de petites vétilles furtives : toucher la terre, se délecter de quelques couleurs éclatantes , de la lumière…
Et il y a aussi les clones remastérisés : la brune Marie devient Louise avec qui il n'aura jamais d'enfant, Ange, le boxeur corse qui évolue dans un monde interlope c'est Raymond le souteneur…
Un beau moment de lecture !

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