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Critique de keisha


"Il n'y a pas de grizzly en Oregon, dit-il tout bas"

Entre Justin et Karen, le courant ne passe plus vraiment, elle se réfugie dans la musculation et la course à pied, méprisant son mari fuyant et faible, surtout face à son père Paul qui depuis toujours a mené son fils par le bout du nez. Paul convainc forcément Justin de passer un week end chasse et nature dans Echo Canyon, dernière chance avant que le coin ne soit envahi par un projet immobilier. Et d'y amener avec eux Graham, le gamin de Justin et Karen, pour une sortie "entre hommes".

Pendant ce temps, Brian, ancien de la guerre d'Irak avec séquelles, rode autour du logis de la belle Karen, revêtu de peaux d'animaux tués et dépecés par lui-même.

Deux histoires à fort potentiel angoissant, Karen et les deux types qui lui tournent autour (je n'ai pas parlé du promoteur immobilier!) et notre trio de trois générations, en pleine nature avec grizzli qui rode, gérant de station service pas content qu'on abîme son coin de forêt, et la santé parfois défaillante du grand père qui n'écoute personne de toute façon.

Bon, tel le grizzli, je tourne autour du pot, et voilà la vérité : ce roman au départ a absolument tout pour me plaire mais malgré une bonne histoire, assez classique quand même, des personnages intéressants a priori, surtout dans les relations père-fils, une bonne construction faisant alterner les points de vue, des moments descriptifs permettant de se remettre de la tension, et des paragraphes prenants assez nombreux, je me suis parfois ennuyée. Est-ce dû à l'écriture? A l'usage du temps présent? A l'overdose de récits nature? Au malaise ressenti devant les fuites de Justin? Même si l'ambiguïté de ses sentiments face à son père est un point fort du roman, subtilement mise en lumière jusque dans le bel épilogue.

A bien réfléchir, je me demande si l'histoire de Brian ne pourrait pas constituer une nouvelle indépendante du roman?

J'ai lu qu'un grizzli pouvait avoir un comportement imprévisible, surtout si on l'embête dans son territoire, mais j'ai eu du mal à croire qu'il soit aussi acharné dans la réalité, et ça m'a gâché quelques parties du roman. Ce n'est pas un gentil nounours, d'accord, son odorat et sa vitesse sont admirables, mais Rick Bass, dans le livre de Yaak, raconte avoir eu un mal fou à apercevoir le grizzli habitant sur les hauteurs près de chez lui...
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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