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La rivière en hiver de Rick Bass
Il n’avait pas besoin de boire. Il aimait picoler, même s’il n’en avait pas besoin. Il savait qu’il était bel et bien dans la peau de quelqu’un qui avait besoin de boire, mais il était différent. Bon, c’est vrai, il en avait besoin, mais il pouvait s’en passer un petit moment. La bière était impec. Il picolait trop, mais il pouvait s’arrêter. Il allait s’arrêter, se promit-il, pour le voyage.
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana de Rick Bass
Si un lieu est source de paix, ne peut-il transmettre cette paix à ceux qui l’habitent ? Et si tel est le cas, jusqu’où – telle une pierre jetée dans un étang – cette paix s’étendra-t-elle ? Quelle est la valeur d’un lieu ? |
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Winter de Rick Bass
Aujourd’hui, la matinée est venteuse et chaude, les herbes sont presque couchées à plat. Il n’y a rien de plus excitant que le vent. Si, un nouvel amour — et puis le vent. Mais le vent a toujours été là. Avant même de connaître l’amour, vous connaissiez le vent. Le vent était capable de vous griser quand vous étiez petit, et il le peut encore, et ne s’en privera pas.
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana de Rick Bass
Le Yaak héberge une population diminuée mais tenace de grizzlys et d'ours noirs, de loups et de gloutons, de lynx et de chats sauvages, de martres et de pékans, d'aigles dorés et à tête blanche, sans compter une myriade de hiboux, de renards, de coyotes, de porcs-épics, jusqu'à de rares caribous, étroitement liés aux rennes de Laponie et aux régions arctiques, émigrés du nord du Canada.
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La rivière en hiver de Rick Bass
Il sent tous les jours combien son cœur est vaste et néanmoins endommagé. La cage qui l’enferme est immense, même si d’année en année le cœur devient moins vigoureux. Il y voit parfois un oiseau prisonnier d’un grenier, voletant contre une fenêtre poussiéreuse, incapable de trouver une sortie. La seule issue possible consiste à gagner - toujours et à jamais -, et ainsi, l’oiseau se précipite encore et encore vers la fenêtre pour tenter de rejoindre la lumière.
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Les derniers grizzlys de Rick Bass
D'après certains récits, quand les trappeurs tuaient un ours au printemps, juste au sortir de l'hibernation, il leur arrivait de trouver des fourmis vivantes dans son estomac. Sans doute étaient-elles la première chose que l'ours avait mangée après avoir éventré un vieux tronc. Les sucs gastriques n'avaient pas encore eu le temps de se former, aussi les fourmis vivaient-elles toujours et circulaient tranquillement dans l'estomac vide. p. 125 |
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La rivière en hiver de Rick Bass
Je me suis allongé sur le flanc de la colline et j'ai regardé ce feu qui étreignait les étoiles, effaçait tout sauf lui-même. J'ai senti la terre trembler et cette flamme rugir non seulement au-dessus, mais en-dessous, jaillir à la rencontre de nous tous.
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Neuromancien Chase est un ancien pirate de la matrice, cet univers qu'il définit comme « une hallucination consensuelle ». Après la destruction de son système nerveux par un de ses employeurs, il survit désormais grâce à l'alcool et aux drogues et trempe dans plusieurs trafics d'organes et de matériel informatique. Alors qu'il s'apprête à franchir le point de non retour dans cette spirale d'autodestruction, il se voit offrir une nouvelle naissance : la possibilité de retourner dans la matrice « pour l'exultation désincarnée » qu'elle procure, « le corps, c'est de la viande »..