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Critique de isa-vp


Chaque tableau renferme en lui le secret de sa création et, que ce soit le modèle dont elles s'inspirent ou les circonstances de leur réalisation, les toiles de maîtres sont souvent entourées d'un halo de mystère.

C'est la drôle d'histoire de cette « Jouvencelle » peinte par Gustav Klimt en 1910, plusieurs fois volée puis retouchée par le peintre lui-même pour devenir le « Portait d'une dame » en 1917, qui a inspiré son roman à l'autrice.

Ce fil dont elle tisse son récit se déroule sur tout le XXème siècle et ses personnages traversent la première guerre mondiale, subissent par la grande crise de 29, s'enrichissent avec les débuts de l'ère industrielle puis se laissent porter par le capitalisme d'un monde moderne.

De Vienne à la région de Milan en passant par New-York et Houston, ce tableau a traversé trois générations qui ont chacune à leur tour succombé aux charmes de cette séduisante inconnue. Qu'elles soient, domestique, ouvrière ou avocate, les femmes de ce roman sont des muses frappées du sceau du destin et liées par une oeuvre d'art, qui a traversé les époques.

Témoignant d'un siècle en mouvement, Camille de Peretti nous entraîne d'une fortune à l'autre mais aussi d'une misère à l'autre, nous faisant côtoyer la vielle aristocratie européenne comme les nouveaux milliardaires de l'industrie américaine, mais aussi le petit peuple ouvrier et les filles-mères rejetées par la société, tout en maintenant un mystère qui se dévoile progressivement.

Un joli roman porté par la beauté d'un tableau qui parle d'Histoire, d'Art et de condition féminine et que j'ai lu avec beaucoup de plaisir.

Et si par hasard vous passez par Plaisance, en Italie du Sud, allez faire un petit tour à la galerie d'art moderne Ricci-Oddi pour colorer ce roman de la délicieuse teinte verte du tableau de Klimt et succomber à la grâce de cette « Inconnue du portrait ».
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