Le syndrome
De Stendhal vous connaissez ?
Petit indice : le sujet a été traité par deux des quatre finalistes du Goncourt 2023. Par Reinhart et Andréa.
Il s'agit de la fascination, de troubles profonds provoqués par une oeuvre d'art. C'est irrationnel, c'est presque malgré vous. L'oeuvre d'art vous aspire et vous consume.
Le tableau aperçu chez un antiquaire pour Reinhart, la Pieta pour Andréa et désormais la dame au portrait de Kilmt pour
Camille de Peretti : ces trois oeuvres vont profondément marquer nos personnages.
Le roman de Camille de Peretti, parce que c'est de celui-ci dont il s'agit pour la chronique du jour est un véritable page-turner.
Inspirée d'un fait divers, une histoire de tableau de maître repeint, puis volé, puis rendu sans que l'on ne sache véritablement sa signification pour l'artiste ni pour la personne qui l'a « emprunté » durant 20 ans, l'histoire que brode l'autrice nous propulse à Vienne, au Texas et même en Italie.
L'autrice commence le roman en alternant des chapitres sans lien apparent les uns des autres. Des personnes, des lieux et des époques différentes, rien ne fait sens. Jusqu'à ce que l'autrice se décide, qu'elle décide de passer tous les fils dans le même chas et tisse avec nous l'épopée du fameux tableau de Gustave Klimt.
Sans indication de date en début de chaque chapitre, c'eut été trop facile, l'autrice nous aide à nous situer grâce à des évènements historiques ou des avancées scientifiques.
La construction du roman en elle-même mérite déjà 5 étoiles.
On y rajoute un savant mélange d'imagination, de personnages complexes et attachants et voilà le combo d'un livre à savourer sans hésitation !
Il est pour le moment mon roman préféré parmi les 10 sélectionnés pour le prix Inter.