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Critique de sultanne
Le duo Perez/Lacombe marche du tonerre !
L'originalité de l'oeuvre réside dans le constant va-et-vient que le lecteur est forcé de faire entre les deux albums qui la composent. En effet, la narration seule serait bien pauvre sans la lecture du fameux "grimoire". le jeu est ludique, tant pour les enfants que pour les adultes, et la lecture en est dynamisée.
Les illustrations, dignes de leurs auteurs talentueux, savent parfaitement rendre une atmosphère ; le texte, recherché, est poétique, simple et frais. Les deux albums sont de grande qualité et j'ai pu constater que même les tout petits prennent d'infinies précautions en le manipulant... peut-être l'aura des sorcières imbibe-t-elle déjà la couverture.
Toujours est-il que les plus petits prendront bien du plaisir à découvrir des personnages dont ils ont déjà plus ou moins entendu parler (Jeanne d'Arc ou Mona Lisa) sous un angle nouveau et que les plus grands se délecteront à décrypter les références des auteurs et à faire des parallèles entre la version "officielle" de la vie des personnages et cette généalogie des sorcières... parce que placer dans la même généalogie Yama Uba l'asiatique, une Médicis et Mambo l'africaine relève sinon du suicide littéraire, au moins du génie !
Mieux encore, loin des poncifs habituels qui bercent nos enfants, cette Généalogie d'une sorcière propose à son lecteur, enfant en quête de cadres ou adulte en mal de repères, un regard sur le monde bien éloigné du manichéïsme commun : les personnages sont présentés tels qu'ils sont, habités de pulsions plus ou moins dévastatrices, dotés d'une personnalité qui tranche avec la masse et c'est tout ce qui constitue leur personnalité : on ne naît pas "bon" ou "mauvais", nous dit cette généalogie, nous sommes des êtres incertains, tiraillés entre nos pulsions secrêtes et un modèle de société parfaite auquel on aspire. Et si ça, c'est pas de la psychanalyse...
A mi-chemin, donc, entre le conte classique et la narration moderne, les auteurs de ce magnifique ouvrage, savent apporter à leur lecteur un réconfort utile dans ce monde ou conformisme et collectivisme semblent être parfois les maîtres-mots.
Et le message caché de cet opus bouleversant est à l'image de la discrête dédicace de Sébastien Perez, une ode à la tolérance.
L'originalité de l'oeuvre réside dans le constant va-et-vient que le lecteur est forcé de faire entre les deux albums qui la composent. En effet, la narration seule serait bien pauvre sans la lecture du fameux "grimoire". le jeu est ludique, tant pour les enfants que pour les adultes, et la lecture en est dynamisée.
Les illustrations, dignes de leurs auteurs talentueux, savent parfaitement rendre une atmosphère ; le texte, recherché, est poétique, simple et frais. Les deux albums sont de grande qualité et j'ai pu constater que même les tout petits prennent d'infinies précautions en le manipulant... peut-être l'aura des sorcières imbibe-t-elle déjà la couverture.
Toujours est-il que les plus petits prendront bien du plaisir à découvrir des personnages dont ils ont déjà plus ou moins entendu parler (Jeanne d'Arc ou Mona Lisa) sous un angle nouveau et que les plus grands se délecteront à décrypter les références des auteurs et à faire des parallèles entre la version "officielle" de la vie des personnages et cette généalogie des sorcières... parce que placer dans la même généalogie Yama Uba l'asiatique, une Médicis et Mambo l'africaine relève sinon du suicide littéraire, au moins du génie !
Mieux encore, loin des poncifs habituels qui bercent nos enfants, cette Généalogie d'une sorcière propose à son lecteur, enfant en quête de cadres ou adulte en mal de repères, un regard sur le monde bien éloigné du manichéïsme commun : les personnages sont présentés tels qu'ils sont, habités de pulsions plus ou moins dévastatrices, dotés d'une personnalité qui tranche avec la masse et c'est tout ce qui constitue leur personnalité : on ne naît pas "bon" ou "mauvais", nous dit cette généalogie, nous sommes des êtres incertains, tiraillés entre nos pulsions secrêtes et un modèle de société parfaite auquel on aspire. Et si ça, c'est pas de la psychanalyse...
A mi-chemin, donc, entre le conte classique et la narration moderne, les auteurs de ce magnifique ouvrage, savent apporter à leur lecteur un réconfort utile dans ce monde ou conformisme et collectivisme semblent être parfois les maîtres-mots.
Et le message caché de cet opus bouleversant est à l'image de la discrête dédicace de Sébastien Perez, une ode à la tolérance.
