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Critique de BazaR


BazaR
02 septembre 2017
Je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi bon. Je suis émerveillé.

En 1987, George Pérez reprend le personnage de Wonder Woman de fond en comble. Cette possibilité lui est offerte par le cataclysme qui s'est abattu sur le multivers DC lors de « Crisis on Infinite Earths », alors que tout repart à zéro.
George Pérez impose l'univers de la mythologie grecque comme décor principal. C'est un groupe de déesses inquiètes d'Arès sur le trône de l'Olympe – au premier plan Artémis et Athéna – qui crée les amazones dans l'antiquité, et fait naître dans le courant du 20ème siècle Diana, future Wonder Woman, fille de la reine Hyppolite, dont le destin est de sauver hommes et dieux de la folie du dieu de la guerre. Les interactions entre dieux et amazones sont constants dans ces récits, et les dieux sont loin d'être caricaturaux.

L'auteur nous dépeint une Wonder Woman magnifique, non seulement par la plastique (c'est une des plus belles super héroïnes toutes maisons d'éditions confondues), mais aussi par un caractère bien plus réaliste et compassionnel que ce que j'avais déjà vu. Bien que guerrière, Diana ne plonge pas dans la bagarre avec délectation. Au contraire, l'usage de la violence lui déplaît, comme si cela signifiait pour elle qu'elle avait échoué. Son éducation sur une île isolée du reste du monde l'a mal préparée à affronter le monde des hommes, et c'est sans arrêt qu'elle se trouve totalement interdite devant les actions des hommes qui lui paraissent si étranges.

En dehors de ses soeurs amazones, George Pérez offre à Diana une « famille » humaine, des gens qui vont véritablement l'aimer et se trouveront entrainés dans ses affrontements. Steve Trevor, bien sûr, mais aussi et surtout le professeur Julia Kapatelis et sa fille Vanessa. Et c'est un vrai plaisir de voir naître et croître les liens entre ces personnages.

Des thèmes sociaux importants à l'époque sont aux fondements de ces histoires. La peur de la guerre nucléaire d'abord. Arès, dieu de la guerre rendu fou, souhaite la déclencher afin de régner sur la Terre et l'Olympe. Mais il finira par comprendre qu'une fois l'humanité dévastée, plus personne ne sera là pour adorer le dieu de la guerre et qu'il disparaîtra aussi bien que les autres dieux. Si la guerre nourrit le royaume d'Hadès, elle a besoin d'êtres bien vivants pour la pratiquer.
La place des femmes dans la société est le deuxième thème important. Là George Pérez s'en prend directement au comportement de Zeus vis-à-vis des femmes, qu'il « prend » au sens charnel dès qu'il le souhaite. le message sur l'égalité des sexes est au coeur de la deuxième partie de l'ouvrage, message qu'il ne faut jamais cesser de claironner tellement le monde est empli de « civilisations » inégalitaires et fières de l'être.

Cet album fut donc un ravissement. Nul doute que je lirai bientôt la deuxième partie de Wonder Woman Dieux et Mortels.
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