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Critique de BazaR


Deuxième volume consacré aux aventures de Wonder Woman version George Perez, dans les années 1980. Et c'est toujours un enchantement.

L'auteur continue sur sa lancée et tout ce que j'avais raconté sur le premier volume à propos de l'importance accordée à la mythologie grecque et de la qualité des rapports humains et des thèmes sociaux évoqués en filigrane restent valables.
Les aventures sont grosso modo divisées en histoires où les mythes grecs tiennent une place importante et où des destins cosmiques sont en jeu (exemple : les dieux décident de quitter l'Olympe et d'entamer une migration vers un autre cosmos), et en histoires plus humaines et urbaines (exemple l'enquête sur la mort de l'une des amies de Diana) qui intègrent au scénario les problèmes de drogue ou l'homosexualité. Ceci assure un contraste bienvenu qui évite de s'embourber dans un canevas figé.

Ce qui m'a frappé, c'est le traitement que l'auteur réserve aux dieux, par contraste au traitement antique. Dans l'antiquité les dieux incarnaient les forces gouvernant la nature et dirigeaient le destin des hommes. Ceux-ci, qu'ils les adorent ou se révoltent, considéraient qu'ils avaient là affaire à des êtres supérieurs dont les motivations leur échappaient. Ils leur devaient vénération. George Perez met en contact des dieux avec l'homme de la rue américain. Celui-ci n'éprouve pas d'adoration, de la curiosité ou de la peur, oui, mais rien de ce que l'on doit à un être divin. L'américain essaie de faire plier le dieu à sa loi et à sa justice, volonté difficilement suivie d'effet vu la puissance des dieux et l'opinion qu'ils ont d'eux-mêmes.
Bref les dieux sont devenus des super-héros comme les autres. Marvel réserve le même traitement à Asgard, allant même dans les films jusqu'à les priver de leur immortalité et de leur statut.

Mais ce qui est vraiment agréable et peu courant dans les comics, c'est la générosité et la bonté qui gère les rapports humains dans cette utopie que représente l'île des amazones. Une attitude que Diana emporte avec elle et qui affecte ceux qu'elle rencontre. Une vision tellement positive de la nature humaine que des esprits chagrins pourraient la traiter de gnangnan.

Seul grain de sable, l'histoire couplée avec Superman et Darkseid. Elle est écrite et dessinée par John Byrne dont j'admire le dessin mais que je ne trouve pas si compétent au scénario. Darkseid perd beaucoup de son aura divine en réagissant trop émotionnellement aux évènements.

J'ai vraiment adoré découvrir cette série. George Perez est désormais monté très haut dans mon estime.
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