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Critique de Jangelis


Un très beau roman sur la condition de la femme en Inde, dans une époque qui pour moi est toute récente, le milieu des années 70.
Alors que nous avions vécu depuis un moment mai 68, et que toutes les libertés s'ouvraient à nous, les jeunes femmes indiennes, notamment des castes importantes, étaient encore soumises au poids de traditions ancestrales très strictes.
Impossible de se marier tant que l'aînée ne l'était pas. Obligation d'attendre qu'un homme (forcément plus âgé que la jeune fille) fasse sa demande en mariage, par l'intermédiaire des hommes de la famille.
Interdiction de sport pour les filles sitôt la puberté. Interdiction d'adresser la parole à un garçon.
Obligation pour les femmes de se soumettre à la femme du fils aîné.
Interdiction pour les veuves de manger viande et poisson le restant de leur vie, et obligation de ne plus porter que du blanc, comme si elles étaient déjà mortes aussi. etc ...
Et comme souvent dans les cas de soumission de la femme, ce sont les autres femmes qui sont le plus sévères et qui surveillent le plus les manquements.

Tout ceci présenté au travers d'un roman extrêmement agréable et facile à lire. Je l'avais lu il y a quelques années, sans bien m'en souvenir, et j'ai eu grand plaisir à le relire.
Après le tour de l'Inde en 80 trains, je retourne donc en Inde, pour une promenade plus limitée dans l'espace, mais qui m'a nettement plus intéressée, que j'ai trouvée bien plus prenante.

Deux jeunes filles doivent quitter Delhi, où elles vivaient heureuses, scolarisées dans une bonne école. Suite au départ de leur père parti chercher du travail à New York, elles vont avec leur mère vivre provisoirement dans la famille du père à Calcutta, famille qui a très mal accepté la mère, issue d'une famille pauvre.

Raconté par la plus jeune des filles, et la plus révoltée, on voit se dérouler, entre deux trains, une année d'espoirs et de désespoir, une année qui les voit grandir plus vite quelles ne devraient.
Quand ça va trop mal, Asha se confie à son journal intime, infime lien qui la relie à son père, qui lui offrait chaque année un carnet fermant à clé.

Avec en filigrane, juste évoquée, la situation politique au moment du durcissement du gouvernement d'Indira Gandhi.

L'autrice connait bien son sujet, puisque née à Calcutta, elle a émigré avec sa famille en Amérique.

Ça se lit très facilement, on y apprend beaucoup et ça fait pas mal réfléchir.
Un très bon roman, pour ado et pour adultes. Mais lisible il me semble même par les plus jeunes.
Lien : http://livresjeunessejangeli..
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