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Critique de Symphonie


La misère ruisselle tout au long du récit. Séverin Patureau fait partie des plus pauvres, de ceux que l'on nomme les cherche-pains, en mendiant tantôt un quignon de pain, tantôt un peu de lait et bien trop souvent, ne trouvant rien à se mettre sous la dent pour se remplir l'estomac qui crie famine.

Sa rencontre avec la jolie meunière, répondant au doux nom de Delphine, lui donne un regain d'espoir. Une fois leur union scellée, Séverin se loue dans les fermes avoisinantes, tandis que Delphine se gage comme femme de ménage, espérant économiser suffisamment d'argent pour louer une borderie avec laquelle ils pourront vivre plus aisément. En attendant de voir leur projet aboutir, ils s'installent dans une vieille cabane insalubre comme beaucoup de pauvres de cette période que l'on nomme "Les creux-de- maison ".

Fort de leur amour, tous deux s'acharnent au travail comme des damnés, Delphine ne se posant que peu de temps entre chaque naissance. Hélas, après plusieurs accouchements, la fatigue et la malnutrition auront raison de sa santé et la malheureuse décède dans cet espace insalubre, devenu trop étroit pour toute la famille, laissant derrière elle un mari et des enfants qui vont connaître le même destin que leur père dans sa jeunesse et devenir à leur tour des cherche-pains.

Si cette lecture est d'une noirceur oppressante, l'auteur va droit à l'essentiel, en décrivant avec justesse la misère de cette période très sombre de l'entre guerre qui se termine malgré tout avec une touche d'espoir en demi-teinte.
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