Une vie en anthroposophie

Quand on lit Âmes des peuples de Rudolf Steiner [...] on se rend compte que le racisme est inséparable de la doctrine anthroposophique. Selon Steiner, depuis l'effondrement de l'Atlantide, la race aryenne joue un rôle central dans l'évolution de l'humanité. Dans la pratique, j'ai souvent entendu des propos racistes de la part des professeurs des écoles Steiner. Dernièrement, les parents de l'école Steiner-Waldorf de Philadelphie ont dénoncé de telles pratiques. (255)

Quand les pédagogues Steiner-Waldorf disent "votre enfant est trop éveillé", ce qu'ils ne disent pas c'est que dans la doctrine anthroposophique l'intelligence est une force du mal. Steiner dit même en toutes lettres : "À partir de notre époque, plus les gens sont intelligents, plus ils ont une tendance au mal." (40)

On présente souvent cette pédagogie comme favorisant la créativité du professeur et des élèves, mais il n'y a pas de créativité là-dedans : c'est réglé au millimètre depuis cent ans. (32)

Le modèle de société présenté dans ces écoles doit apparaître pour ce qu'il est : un salmigondis brumeux, mysticoïde et conservateur. (11)

Quand on est anthroposophe, on est un interprète ; on baigne dans la pensée symbolique, donc interprétative des symboles. Et j'étais très très doué pour ça ! Je pouvais vous interpréter le dernier film d'action en y trouvant des symboliques anthroposophiques. (275)

L'agriculture biodynamique consiste à tenir compte des influences planétaires et stellaires. [...] Les vaches joueraient un rôle décisif, en raison de leur capacité à capter les énergies cosmiques et à les transmettre aux sols.
Mais ce qui est surtout le propre de l'agriculture biodynamique, c'est l'utilisation de la magie, avec notamment des rituels sanglants consistant à tuer et dépecer certains animaux, puis à les brûler et répandre leurs cendres, ou à se servir de certains de leurs organes pour y insérer des potions : crâne de chats, vessies de cerfs, cornes de vaches, etc. On peut vraiment parler d'une agriculture couplée à de la magie noire. Cette méthode est clairement exposée dans le Cours aux agriculteurs de Rudolf Steiner. (111)

EF : Et les sciences, alors ? On vous les a enseignées quand même ? Parce que là, c'est du dur.

GP : Oui, j'ai fait de la chimie, de la botanique, des mathématiques ; toutes les sciences qu'on a au programme normal de l'Éducation nationale. Avec un an de retard quand même, parce qu'il s'agit, comme je le disais tout à l'heure, de faire en sorte que l'enfant s'éveille le moins possible. C'est pourquoi, à l'entrée dans une école Steiner, on exige que les enfants aient une année de retard, qu'ils redoublent. (58)

Dans [Le Stockmeyer,] ce recueil de l'ensemble des conseils et recommandations que Rudolf Steiner a donnés sur ce sujet, il est dit clairement qu'il faut préserver l'enfant de l'abstraction jusqu'à l'âge de quatorze ans. Quatorze ans ! C'est vraiment tard dans le développement du psychisme. Or c'est effectivement ce qui se passe dans ces écoles : on maintient volontairement les enfants dans une forme de pensée qui est le plus possible imagée, métaphorique, symbolique. Les relations de cause à effet, les concepts abstraits et les lois de la nature sont bannis, car il s'agit de préserver l'âme de l'enfant de l'intellectualisme, qui viendrait du démon Ahriman. (41)

Dans la gamme des pédagogies alternatives faussement émancipatrices, arrive probablement en tête celle des écoles Steiner-Waldorf. Car aussi séduisantes et bien achalandées soient ces dernières, aussi flatteuse et ostentatoire y soit l'inscription de son enflent, la pédagogie Steiner est malheureusement un étonnant, un remarquable leurre.
[Richard Monvoisin, dans la préface]