Les sanglots longs

Les sanglots longs est un recueil de nouvelles dont le point commun est qu'elles sont toutes dérangeantes. Une majorité d'entre elles décrit des situations en lien avec la 2nde guerre mondiale, ce qui permet à l'auteur d'aborder ce qui semble être ses sujets favoris, à savoir les attitudes des hommes devant l'adversité, résister jusqu'au bout ou se compromettre. Les situations sont rarement claires, et les choix jamais simples ; aujourd'hui nous avons tendance à voir des héros et des lâches, mais cette période a été bien plus complexe et les protagonistes étaient souvent confrontés à des dilemmes cornéliens.
Ces nouvelles partent généralement d'une bonne idée, d'une situation inattendue, tel le rapport au Reichführer qui se passe 20 ans après la victoire des nazis en 1945. Mais ça ne suffit pas pour faire une bonne nouvelle ; pour ça il faut un environnement, un bon récit, et une chute. Dans ce recueil ce n'est pas le cas.
Pour moi la seule nouvelle qui est bien du début à la fin est L'adieu aux nuages. Les autres ont toutes des défauts, la fin de la promise et la mort n'est pas à la hauteur du récit, l'intrigue du rapport au Reichsführer n'a aucune crédibilité alors que le cadre est bien posé, enfin Les sanglots longs, la nouvelle éponyme du livre, est tellement pleine de rebondissements qu'il faut relire la fin pour comprendre.