Ce récit émouvant, riche en anecdotes, raconté par l'innocence d'une petite bourgeoise de province de l'Algérie française, prouve qu'en Algérie, quoi que l'on dise, cohabitaient plusieurs populations d'ethnies et de confessions religieuses différentes. L'auteure a raison de dire qu'elle parle d'on monde, qui, hélas, n'existe pas aujourd'hui. C'était, l'époque, où , à Saint-Antoine, la ferme que décrit Michèle Perret, les gens vivaient frugalement, et fraternellement. Saint Antoine était un ilot de coexistence pacifique. Si l'Algérie française était à l'image de ce coin de fraternité et de paix, le monde de "Terre du vent" aurait continué d'exister.
Michèle Perret décrit magistralement la vie simple, mais riche, de la ferme où elle a grandi. . une ferme ,où, chacun, sans distinction de classe ni de race, avait sa place.
Terre du vent, écrit dans un style aéré , se lit d'un trait, emporte le lecteur et lui fait vivre la sérénité et l'ivresse d'un monde, aujourd'hui disparu. A lire absolument.
Commenter  J’apprécie         140