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Critique de LettresCapitales


Que ce soit cette qualité d'écrivain public, comme le dit l'immortel Hector Bianciotti ou celle de gardien de la mémoire que le grand philosophe Paul Ricoeur attribuait au récit, laissons à Pauline Perrignon le loisir de choisir celle qui lui convient au mieux pour parler de son premier roman « Demain sera tendre », dédié à la mémoire de son père emporté par la maladie. Retenons, quant à nous, la double métaphore par laquelle, pour se définir, elle se hisse à la hauteur d'une « éternelle benjamine » qui s'adresse à son « père infini ». Ce devoir de mémoire s'accroche ainsi à la puissance d'un amour qui refuse l'oubli et cherche sans repos les mots pour durer, construisant « un livre fantaisie » comme « une gageure » faite « de folie, de fiction et d'ivresse », splendide, douloureuse et poignante évocation de l'être paternel tant aimé. Pour la romancière endeuillée, évoquer la mort de cet être cher c'est le rendre encore plus vivant, c'est à la fois lui « redonner vie », le « rêver réchappé du néant » et se ressourcer soi-même du « surplus de vie » dont la simple mesure de « l'acuité » suffit pour rendre compte de la solennité que prend son discours.
Lien : https://lettrescapitales.com..
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