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Critique de betweenthebooks


Le 22 mai 1885, Victor Hugo meurt à 83 ans. La Troisième République décide de lui rendre hommage, le 1er juin 1885, par des funérailles nationales et par le transfert de sa dépouille au Panthéon, rendu pour l'occasion à sa fonction laïc. Ce roman retrace donc les dix jours qui ont séparé la mort de l'écrivain de la grande fête républicaine.

Quand on découvre le sujet, on se demande ce que l'auteur va bien pouvoir nous raconter tant le sujet paraît maigre. Et pourtant, j'ai trouvé que l'auteure menait son récit d'une main de maître. Passant progressivement de la sphère privée du poète, à la sphère publique, l'auteure explique comment le corps de Victor Hugo a été confisqué à sa famille et à ses proches pour en faire un symbole politique de la République.
La multiplication des points de vue permet de ce glissement et surtout il est l'occasion de comprendre à quel point la figure de Victor Hugo était nationale malgré les divisions politiques. Pourtant, le récit se montre plutôt engagé quand il étudie les étapes et les manipulations qui ont permis à la bourgeoisie de s'approprier l'auteur engagé des Misérables, le défenseur des opprimés, en affaiblissant les mouvements populaires et de gauches.
Ce court roman est un témoignage historique de qualité. Cependant, n'y cherchez pas rebondissements, action ou suspens mais beaucoup de délicatesse et d'érudition.
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