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Critique de Eric76


Eric76
15 septembre 2020
Si vous saviez tous ces mots, toutes ces sensations, toutes ces couleurs qui me viennent à l'esprit pour évoquer ce merveilleux roman.
Si je ne devais en retenir que trois, ce serait la tendresse, la douceur de la soie, et le bleu pâle du ciel.
C'est vous dire, durant cette trop brève lecture, à quel point ce livre m'a ensoleillé, m'a apaisé ; à quel point il m'a éloigné de tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à quelque-chose de dur, de coupant, de sournois, de brutal.
N'allez surtout pas croire que ce livre est “fleur bleue”, que l'on nage à chaque page dans la félicité, le bonheur et les bons sentiments trop facilement distribués.
Bien au contraire ! car toutes ces vies qui se rencontrent, s'enlacent, se séparent, se retrouvent, sont brisées. Il faut les voir tâtonner, hésiter, perdre pied, et chercher désespérément un “Ailleurs” qui toujours se perd dans l'horizon lointain.
Je me suis senti vraiment bien aux côtés de Violette, dons son monde construit avec tant de patience et de bonté. Je me suis vu à plusieurs reprises assis dans sa cuisine en compagnie de Nono, d'Elvis, et du père Cédric, en train de boire une tasse de thé et surveiller du coin de l'oeil Gaston pour qu'il ne casse pas quelque chose.
J'ai caressé tous ses chats, et arpenté avec eux les allées de son beau potager, sans rien oser toucher, car je n'ai pas la main verte.
J'étais avec Julien, le visiteur du soir, j'étais avec Sasha, l'homme qui parle aux plantes, pour essayer d'écarter toutes ces ombres autour de Violette, de lui faire retrouver le monde des vivants, de redonner des racines à sa vie.
J'ai tenu la main de Léo, la petite magicienne qui faisait tout disparaître, sauf le bordel dans sa chambre.
J'ai accompagné Philippe, salaud pathétique, gueule d'ange, dans sa recherche désespérée et chaotique de la vérité. Une manière pour lui de se racheter de toutes ses saloperies, de tous ses abandons.
La flamboyance, la force de l'amour entre Gabriel et Irène m'ont littéralement transporté.
Je me suis parfois un peu retrouvé dans les histoires que les visiteurs du cimetière venaient déballer à Violette.
Je me suis senti au chaud dans ce livre qui n'est pourtant pas de tout repos, et c'est avec une grande tristesse et beaucoup de mélancolie que je l'ai fermé pour la dernière fois.



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