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EAN : 9782253238027
672 pages
Le Livre de Poche (24/04/2019)
  Existe en édition audio
4.39/5   12940 notes
Résumé :
Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se réchauffer dans sa loge où rires et larmes se mélangent au café qu'elle leur offre. Son quotidien est rythmé par leurs confidences. Un jour, parce qu'un homme et une femme ont décidé de reposer ensemble dans son carré de terre, tout bascule. Des liens qui unissent vivants et morts sont exhumés, et certaines âmes que l'on croyait noires, se révèl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1638) Voir plus Ajouter une critique
4,39

sur 12940 notes
Commenter un livre qui a recueilli autant de louanges , a mérité une note moyenne de presque 4,5 de la part de plus de 550 ami(e)s babeliotes , voilà une mission bien délicate alors , pour faire " court " , je dirais que je n'avais pas lu un tel bouquin , ressenti autant d'émotions, tourné des pages sans savoir si accélérer ou ralentir , depuis ...oh oui , et même plus que ça...Je fais désormais partie de l'histoire de Violette , une femme tout simplement extraordinaire , un personnage dont l'histoire va nous "éclabousser d'étoiles scintillantes " du début du roman jusqu'à la fin , un personnage en habit d'hiver ou d'été , mais un personnage en " habit de lumière " , toujours....
Violette , un prénom qui lui échoit , par hasard , au début de sa vie , un prénom pour la vie , et quelle vie ! Quelles vies !!
Alors , oui , il y a Violette et tous ces petits satellites qui gravitent autour d'elle avec leurs propres histoires , leurs secrets , leurs défauts , leurs interrogations , leurs forces et leurs faiblesses et chaque intrusion de notre part dans le plus profond d'eux-mêmes est un véritable feu d'artifice de sentiments. Ces personnages, ce sont Léonine et son père Philippe , Nono, , Sasha , Irène et Gabriel , Eliane , Julien , Nathan, Gaston , Elvis......Ils vont révéler bien des choses , des petites choses , " les choses de la vie " , tout simplement , des choses si bien décrites qu'on a l'impression de les avoir vécues soi- même. Franchement , Valérie Perrin n'écrit pas des mots ou des phrases , elle écrit , et d'une façon extraordinaire , des émotions...Avec elle , on ne lit pas , on vit , on vibre , on ne sait plus si rire ou pleurer , on se laisse faire car , vraiment , notre guide qui n'a pas d'égal, nous mène où elle veut , par le bout du nez. Ajoutez toutes ces phrases si belles au début de chaque chapitre , ces références musicales , cette utilisation merveilleuse du " simple et beau" .... Ce roman , beaucoup d'entre vous l'ont fort justement écrit, est en moi pour toujours et il est même possible que , chose que je ne fais jamais , je le relise ....
Et surtout , surtout , qu'on ne me dise pas qu'il s'agit d'un " feel - good" , comme on dit aujourd'hui .Ce serait une grande injustice , une injure au contenu travaillé, recherché , esthétique de cet ouvrage . Et puis , entre nous , quand on est babeliote , amoureux des livres et de la langue française, " feel-good" , ça existe Ça ?
A tous ceux qui l'ont lu , cela va être difficile de passer à "autre chose", à ceux qui vont le lire : VEINARDS !!!!!!, et à ceux qui hésitent, ben , " c'est vous qui voyez " , mais , bon.....On pourrait demander un remboursement par la sécurité sociale mais , pour aller chez Violette , ce serait plutot " Convention Obsèques " , alors moi je vous le dis , ne demandez rien ,on a le temps , la vie est belle , c'est écrit....
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Cet après-midi, je suis allé rentre visite à Violette. Mais si Violette Toussaint, la gardienne du cimetière de Brancion-En-Chalon, en Bourgogne.

Je vous vois déjà vous dire que ce n'est pas bien gai mais ça, c'est parce que vous ne connaissez pas Violette.

Violette, c'est de la poésie, c'est la vie qui chante très fort au beau milieu des morts.

Violette, c'est la beauté des gens simples. La volonté farouche de rester debout lorsque la vie se plait à vous balancer des vacheries au visage.

Violette, c'est une belle personne. Tellement belle qu'elle m'a ému aux larmes. M'a fait sourire de bon coeur. M'a offert une vraie belle tranche d'humanité.

Assis dans sa petite cuisine, là, j'ai passé quelques heures hors du temps, à l'écouter se raconter.

J'ai passé un sacré bon moment avec elle. J'ai tellement eu de peine de devoir la quitter que je me suis dit que ce serait bien que quelqu'un écrive un livre sur son histoire.

Quelqu'un qui trouverait les mots pour rendre palpable cette force de vie. Cette beauté de l'âme.

Je vais en toucher deux mots à Valérie Perrin … Je ne vois qu'elle pour être à la hauteur de Violette.

Je suis sûr qu'elle écrira un livre plein de poésie, d'humanité et d'espoir en racontant la vie de ma chère Violette … Un livre capable de raconter l'impalpable, l'émotion vraie des gens de tous les jours. Un livre qui rendrait meilleur rien qu'en le lisant. Un livre qu'on ne quittera qu'à regret et que l'on gardera bien au chaud dans sa bibliothèque pour le relire à l'occasion et retrouver des personnages amis.

Un livre tellement bien écrit que le lecteur oubliera que ce n'est pas la réalité, il croira que Violette existe. Dans la vraie vie.

Un livre inoubliable, j'en suis certain, et qui rejoindra mes plus belles lectures de cette année 2018. Grâce auquel nous n'oublierons jamais de changer l'eau des fleurs

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Changer l'eau des fleurs - Valérie Perrin - Éditions le livre de Poche - Lu en mai 2020 (confinement covid-19)

Bon, 651 critiques, que voulez-vous que j'ajoute encore après que tout ait été dit.
Je ne ferai donc pas de critique , mais juste donner mon ressenti.

J'ai aimé, j'ai beaucoup aimé.

A coup sûr, si j'avais connu Violette elle serait devenue mon amie.

Petite fille née sous X, sa vie commence bien tristement.

Mais elle ne se laisse pas abattre Violette, elle deviendra garde-barrière et puis garde-cimetière. Elle aura une fille, son cadeau du ciel, Léonine, avec PhilippeToussaint, son mari, pas vraiment un bon à rien, mais presque, il laisse tout sur le dos de sa femme et se contente de courir jupons, de jouer avec sa console de jeux et faire de la moto.
Violette va ainsi croiser des personnes de coeur en étant gardienne de cimetière, Sasha l'ancien gardien qui est un peu son ange gardien , Nono, Elvis, Gaspard, la joyeuse équipe des fossoyeurs, le jeune prêtre, les frères Luccini croque-morts, , Irène, Julien, Célia rencontrée losrqu'elle était garde-barrière, Stéphanie la petite caissière du super-marché,
des personnes qui seront en quelque sorte la famille qu'elle n'a jamais eue.
J'ai découvert un roman qui m'a fait beaucoup de bien, la vie de Violette est pleine de petites choses qui remplissent son quotidien, elle lit et relit pendant des années L'oeuvre de Dieu, la part du Diable, elle tient un journal de tous les enterrements, les dates, nom de la personne décédée, le nombre de personnes présentes, les discours, les chants, la musique. Elle entretient aussi un jardin et un potager. Elle reçoit et écoute les familles, elle change l'eau des fleurs. Et s'occupe de sa petite Léonine, jusqu'au jour où...

Entre événements drôles qui se passent parfois la nuit dans le cimetière, les enterrements, le drame de sa vie, son mari absent, Violette continue,là ou d'autres auraient depuis longtemps baissé les bras.

La fin du livre est étonnante, je ne m'y attendais pas du tout.

L'émotion est bien présente, la douceur de Violette, Léonine, l'indifférence de son mari, la méchanceté de ses beaux-parents, la gentilesse de ses amis, tout est décrit avec beaucoup de sensibilité.
Chaque chapitre est précédé d'une citation qui prête à réflexion.

Ne croyez pas que l'on s'ennuie dans cette histoire, la plume de Valérie Perrin est tout simplement magique. Je vais me procurer son premier livre que je n'ai pas lu, Les oubliés du dimanche.
A tout bientôt les babélionautes, continuez à prendre soin de vous.
Et lisez Changer l'eau des fleurs !

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Au regard du nombre de critiques concernant ce livre, je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'en rappeler le résumé. Je tiens à dire à tous les lecteurs qui ont aimé ce roman, que leur avis, je le respecte, mais que moi, je me suis vraiment, mais vraiment ennuyée.
Non seulememt je n'ai pas trouvé l'intrigue très captivante, mais Valérie Perrin ne m'aura épargné ni longueurs, ni répétitions . Enfin... j'ai tenu bon. Quant à la fameuse enquête, qui elle non plus n'en finissait pas, elle m'a paru bien ennuyeuse également. Tant la manière dont elle fut menée que la ... oh combien "surprenante issue" !!!
Messieurs, ouvrez grand vos oreilles et surtout, prenez garde à vous, car nous les femmes...
Alors. Bien que n'étant pas féministe mais juste pour l'égalité des sexes, ce qui, selon moi, n'est pas du tout la même chose, il est une chose qui m'a tout de même sauté aux yeux.
Dans cet ouvrage on retrouve Violette , la Victime de la vie, la Sainte que j'aurais presqu'envie de béatifer si j'étais le pape François, et une certaine Célia qui, heureusement, "sauve un peu les meubles." Ce qui suit n'est pas triste !... Alors il y a Chantal, garce comme pas deux, et bien sûr, belle-mère haineuse, celà va de soi !... Il y a une écervelée, qui elle, plaque époux et enfant en bas âge, quelques heures et voire même quelques jours, pour s'enivrer d'alcool et d'amour avec son "fol amour". Un peu improbable quand-même, même au 21e siècle ! La raison pour laquelle cette charmante épouse et l'amoureux transi ne concrétisent pas cet amour me parait bien légère, mais bon. Il fallait bien en trouver une ! Encore une qui entre en scène ; une aristocrate si je ne me trompe. Elle aussi trompe son compagnon, vous l'aurez déjà deviné ! Qui plus est, avec un rustre qui la traite comme une moins que rien. Je cite : "Il m'a retournée. Sans me regarder. Il a baissé ma culotte, il a écarté mes cuisses. Pas de caresses. Pas de mots du tout. Il m'a baisé par derrière sans me regarder, me faisant pousser des cris de truie qu'on égorge". Mon Dieu que c'est charmant ! Alors attention à vous messieurs, si nous ne sommes pas des saintes, nous sommes des salopes . (Pardonnez-moi l'expression) ! Car il y a encore une infidèle dans l'affaire, mais passons. Ce n'était plus très surprenant, la rengaine quoi...
Voilà un livre qui se veut plein de bons sentiments, à telle enseigne que l'auteure fait même un clin d'oeil à la pratique de l'homosexualité. Cet homme, homosexuel, est tout à fait charmant. Délicat et d'une grande générosité de coeur, il est l'ami que nous aimerions tous avoir. le problème avec Valérie Perrin, c'est que les homosexuels ne font pas l'amour,...ils baisent. "J'avais un plan baise avec un collègue de travail". Voilà les propos qu'elle prête à cet homme que jusque là elle m'avait présenté comme étant si raffiné. Alors concernant ce sujet, il faudrait avant de l'aborder dans un roman, que l'auteure soit en accord avec eļle-même. On donne une bonne image ou une mauvaise, mais les deux en même temps, désolée mais pour moi ça ne tient pas debout.
Je dirai pour terminer que je suis plus légère de 23 euros 50, lourde de 554 pages d'ennui , mais il est une chose très certaine, c'est que Valérie Perrin ne my reprendra plus !!!!

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Violette Trenet, enfant née sous X et baptisée si joliment par l'infirmière qui lui donnait ses premiers soins.
Jamais, elle ne sera adoptée. A 18 ans, c'est la débrouille.
Elle rencontre Philippe Toussaint qui deviendra son compagnon et mari. Avec lui, elle aura une petite fille, Léonine, son trésor.
D'abord garde-barrière, Violette deviendra gardienne de cimetière et nous commencerons avec elle une merveilleuse suite de rencontres avec les vivants venus se recueillir, les morts , les légendes nées de morts anciennes ou moins anciennes.
Violette, après de grandes souffrances, sera enfin respectée dans sa vie de gardienne de cimetière entourée de ses amis les fossoyeurs ou entrepreneurs de pompes funèbres.
Après "Les oubliés du dimanche", Valérie Perrin nous livre un roman magnifique avec Violette, une femme très courageuse, tournée vers la vie envers et contre tout.
L'auteure va à la rencontre de nombreux personnages et nous fait comprendre leur fonctionnement comme Philippe Toussaint, le mari qu'on aurait d'abord envie de traiter de salaud ou Sasha, l'ancien gardien du cimetière qui ressent tellement d'empathie pour Violette et pour cause...
Un livre qui comprend de nombreux passages poétiques comme les titres de chapitres.
Je n'oublierai pas le personnage de Violette de sitôt.

Challenge pavés 2018
Challenge plumes féminines.
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critiques presse (3)
LeJournaldeQuebec
19 décembre 2022
Ce roman est un grand bonheur de lecture à déguster à toutes petites bouchées pour en savourer chaque page. Cela faisait longtemps que je n’avais pas connu le plaisir à la fois tout simple et combien satisfaisant de me laisser envahir par les mots d’un autre.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Liberation
01 juillet 2019
On se laisse prendre par ce tourbillon d’histoires croisées, avec le cimetière en personnage principal dont le jardin florissant et à fleurir signifie l’espoir qui renaît au rythme des fleurs etc.
Lire la critique sur le site : Liberation
Lexpress
28 mai 2019
[Ce roman] confirme le talent de Valérie Perrin, révélée par Les Oubliés du dimanche (2015), formidable raconteuse d'histoires.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (1382) Voir plus Ajouter une citation
Tu n'enterreras pas ta vie de jeune fille.
Tu ne fêteras pas les Catherinettes.
Tu ne danseras pas de slows.
Tu n'auras pas de sac à main ni de règles douloureuses.
Tu n'auras pas d'appareil dentaire.
Je ne te verrai pas grandir, grossir, souffrir, divorcer, faire des régimes, enfanter, allaiter, aimer.
Tu n'auras pas d'acné ni de stérilet.
Je ne t'entendrai pas mentir. Je n'aurai pas à te couvrir ni à te défendre.
Tu ne piqueras pas de sous dans mon porte-monnaie. Je n'ouvrirai pas de livret A pour te mettre à l'abri.
Tu ne prendras pas la pilule.
Je ne verrai pas tes rides et tes taches apparaître, ta peau d'orange, tes vergetures.
Je ne sentirai pas l’odeur du tabac sur tes vêtements, je ne te verrai pas fumer, puis arrêter de fumer.
Je ne te verrai jamais saoule ni défoncée.
Tu ne réviseras pas ton bac de français devant Roland-Garros, tu ne t’en prendras pas à Mme Bovary, « cette pauvre meuf », ni à Marguerite Duras, ni à tes profs.
Tu n’auras pas de scooter, ni de chagrin d’amour.
Tu ne rouleras pas de pelles, tu ne jouiras pas.
On ne fêtera pas ton bac.
On ne trinquera jamais ensemble. Tu ne mettras pas de déodorant, tu n’auras pas d’appendicite. Je n’aurai pas peur que tu montes en voiture avec n’importe qui. Ça tu l’as déjà fait.
Tu n’auras pas mal aux dents. On n’ira pas aux urgences en pleine nuit. Tu ne pointeras pas à l’ANPE. Tu n’auras pas de compte en banque, ni de carte étudiante, ni de carte jeune, ni de numéro de sécurité sociale, ni de cartes de fidélité.
Je ne connaîtrai jamais tes goûts, tes attirances. Quels vêtements, quelle littérature, quelle musique, quel parfum. Je ne te verrai jamais faire la gueule, claquer les portes, faire le mur, attendre quelqu’un, prendre l’avion. Tu ne partiras pas. Tu ne changeras pas d’adresse.
Je ne saurai jamais si tu te ronges les ongles, si tu mets du vernis, de la poudre aux yeux, du rimmel.
Ni si tu es douée pour les langues étrangères. Tu ne changeras jamais de couleur de cheveux. Dans ton cœur, tu garderas Alexandre, ton amoureux de CE1. Tu n’épouseras personne. Tu seras toujours Léonine Toussaint. Mademoiselle. Tu n’aimeras jamais que le pain perdu, les omelettes, les frites, les coquillettes, les crêpes, le poisson pané, les œufs à la neige et la chantilly.
Tu grandiras dans l’amour que je te porterai toujours. Tu grandiras ailleurs, dans les murmures du monde, dans la Méditerranée, dans le jardin de Sasha, dans le vol d’un oiseau, au lever du jour, à la tombée de la nuit, à travers une jeune fille que je croiserai au hasard, dans le feuillage d’un arbre, dans la prière d’une femme, dans les larmes d’un homme, dans la lumière d’une bougie, tu renaîtras plus tard, un jour, sous la forme d’une fleur ou d’un petit garçon chez une autre maman, tu seras partout là où yeux se poseront. Là où mon cœur demeurera, le tien continuera de battre.
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Encore aujourd'hui , quand je regarde "Fanny ", Marius " ou "César " à la télévision , j'ai les larmes aux yeux dès que j'entends les premières répliques , bien que je les connaisse par cœur.
Ce sont des larmes d'enfance , de joie et d'admiration mêlées .
J'aime le noir et blanc des visages de Raimu , Pierre Fresnay et Orane Demazis.
J'aime chacun de leurs gestes , leurs regards .
Le père , le fils , la jeune femme et l'amour .
[...]
J'aime encore la simplicité universelle et complexe de leurs sentiments .
J'aime les mots qu'ils disent , si jolis , si justes .
Cette musique dans leurs voix .

Je crois que j'ai adoré Marseille et les Marseillais avant de les rencontrer
[...]

Cette beauté à l'état brut , je la ressens à chaque fois que je retourne à Sormiou , quand je descends la petite route escarpée qui mène à la grande bleue .
Je comprends Marcel Pagnol , je comprends que les personnages de sa trilogie viennent de là.
De ces roches abruptes , blanchies par le soleil , la chaleur brûlante ,
de ces eaux turquoise et transparentes [...]
de ces pins parasols [...]

Ce paysage ne fait pas de manières , il est simple et majestueux.
[...]
C'est le goût de la marine de Marius .

C'est Mr Panisse qui " fait des voiles pour que le vent emporte les enfants des autres " , comme le dit César .

p.490 et 491
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J'ai rarement vu un degré de beauté pareil en un seul livre. Dès les premiers chapitres, j'ai su que non seulement ce livre me plairait, mais je que je n'en "sortirais pas indemne". C'est le pouvoir des grands livres que de se voir soi-même évoluer, même juste un peu. Tous les livres de ma catégorie "Diamant" ont ce pouvoir. Ce n’est donc pas juste un livre distrayant, intéressant et beau comme les livres de la catégorie Or. C'est un bijou!

J'ai rarement lu une quatrième de couverture aussi juste. "Des personnages qui paraissent sombres se révèlent lumineux", on ne peut plus vrai. "rendre l'ordinaire extraordinaire", absolument. L'autrice est une magicienne des mots. Elle a le sens du récit, de l'anecdote et elle parvient à rendre non pas une histoire, mais une pluralité d'histoires magnifiquement ficelés ensemble pour nous donner une fresque sociale merveilleuse, sensible et émouvante.

C'est un roman qui marque l'esprit dans une grande palette d'émotions, de la joie à la nostalgie, de la tristesse à l'indignation. C'est une sorte d’ode à la vie. Malgré la présence du cimeterre et des nombreux défunts. Au fond, pour mieux cerner la vie dans toute sa grandeur et sa complexité, on n'a pas vraiment d'autre choix que de faire un relai par sa meilleure amie, la mort. Ça va ensemble. Et l'auteur parvient à élaborer une histoire qui les met en valeur l'une et l,autre, avec doigté et avec élégance aussi.

On vous parlera de jardin, de deuil, de renaissance, de compromis, d'amitié, de fleurs, d'enfants, de cœurs brisés, d'enfant roi, de rencontres, d'adultère, d'amour sincère, de voyage, de temps et d'âmes, pour ne citer qu'eux. Surtout, on vous parlera de "changer l'eau des fleurs", de la capacité extraordinaire et véridique de l'humain à être résilient, à surmonter les obstacles et à sa capacité de se renouveler, à se reconstruire sur des ruines. Et que souvent, cette résilience, elle se bâtie avec le pouvoir des autres. Ce sont des "facteurs de résilience" dans le jargon du travail social.

** Je pense d'ailleurs que ce livre fera écho chez tous les gens qui ont l'empathie et le soucis des autres qui caractérisent les intervenants, des infirmiers aux travailleurs sociaux, des professeurs aux ressources humaines.

Ce roman est très "lourd", il a beaucoup de contenu. C'est sans doute pour ça que je le l'ai pas dévorer d'une traite. On aurait que chaque passage était si profond que je ne pouvais m,empêcher de prendre le temps de lire et relire pour être sure de cerner tous ces mots, toutes ses nuances et ses implications. Bien qu'il y ait de nombreux thème légers, certains m'ont stoppés dans ma lecture. "Ayoye, mais qu'est-ce je ferais dans pareille situation?" , "Ayoye, je l'avais pas vu venir", "Ayoye, qu'est-ce que cela implique?". Oui, il m'en aura couté de la réflexion ce livre, mais merci à lui, vraiment.

Étonnamment, il y a un peu de "policier" dans ce roman, une dimension de polar. Il s'agit de l'histoire de la mort d'une petite fille, on en apprendra peu à peu tout le long de l'histoire. Et l'auteur nous envoie sur toute sorte de pistes, toutes plausibles, avant de larguer une bombe au final.

Bref, j'ai l'impression de ne pas rendre justice à cette œuvre avec mes mots maladroits, mais si vous me lisez, sachez que vous devez lire ce livre au moins une fois dans votre vie. Vous en sortirez grandis. Peut-être pas profondément, mais assurément .
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Tu grandiras autrement, dans l'amour que je te porterai toujours. Tu grandiras ailleurs, dans les murmures du monde, dans la Méditerranée, dans le jardin de Sasha, dans le vol d'un oiseau, au lever du jour, à la tombée de la nuit, à travers une jeune fille que je croiserai par hasard, dans le feuillage d'un arbre, dans la prière d'une femme, dans les larmes d'un homme, dans la lumière d'une bougie, tu renaîtras plus tard, un jour, sous la forme d'une fleur ou d'un petit garçon, chez une autre maman, tu seras partout là où mes yeux se poseront. Là où mon coeur demeurera, le tien continuera de battre.
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– Alors, mon père, comment c’était ?
– C’était un enterrement, madame la comtesse.
– Ses enfants lui ont mis de la musique ?
– Non.
– Oh les cons, Odette adorait Julio Iglesias.
– Comment le savez-vous ?
– Une femme sait tout de sa rivale. Ses habitudes, son parfum, ses goûts. Quand un amant débarque chez sa maîtresse, il doit se sentir en vacances, pas à la baraque.
– Tout cela n’est pas très catholique, madame la comtesse.
– Mon père, il faut bien que les gens pèchent, sinon votre confessionnal serait vide. Le péché c’est votre fonds de commerce. Si les gens n’avaient plus rien à se reprocher, il n’y aurait personne sur les bancs de votre église.
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Vidéo de Valérie Perrin
Extrait du livre audio « Les Oubliés du dimanche » de Valérie Perrin lu par Maeva Méline. Parution numérique le 26 octobre 2022.
https://www.audiolib.fr/livre/les-oublies-du-dimanche-9791035407216/
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