"C'est mon coeur qui se brisa en mille étoiles."
"C'était écoeurant et révoltant, cet argent qui puait salement et qui écrasait le monde."
"Je me réjouis toujours de l'étonnement un peu agacé des hommesdevant un couple de femmes belles et féminines."
"C'était, comme toujours lorsque mon coeur est vacant, la saine réaction de mon corps qui s'ennuie."
"Ils cracheront de dégoût sur l'inesthétisme des rapports entre deux pédérastes mais baveront d'envie et de plaisir "purement artistique" sur deux lesbiennes enlacées."
"Ce ne sont pas les maternités qui vieillissent les femmes, mais les contraintes de la vie quotidienne, dont l'homme lui laisse le monopole."
"Est-ce l'approche du renouveau qui provoque ainsi, à peu près tous les trois ou quatre ans, un remue-ménage dans mon coeur ?
Est-ce la lassitude du corps qui me rend disponible pour un nouvel amour, ou est-ce la lassitude du ocre ?
Je ne sais pas. Ce qui est certain, c'est ce que cela arrive comme l'ouragan. Un instant avant, le ciel est calme, et soudain, c'est le déferlement, la fuite aveugle vers un nouveau corps, un nouveau sexe, une nouvelle poitrine, de nouveaux baisers, de nouvelles musiques de soupirs et de cris, toute la geste enivrante de l'amour, qu'il me semble découvrir à chaque fois pour la première fois."
"Cette attitude de tolérance est rare chez les lesbiennes. En général, nous sommes trop exclusives pour accepter de fermes les yeux sur incartades. Les couples de filles sont moins durables que les couples de garçons, car l'adultère, chez nous, conduit presque toujours à la séparation. Il y a peu de "cocues" parmi nous. Nous sommes rarement motivées par le seule désir physique, comme les garçons. Nous mettons du sentiment dans la moindre aventure et souvent elle prend ainsi des proportions trop importantes pour rester clandestine. Alors on nous accuse d'instabilité."
"Toute ma vie, ensuite, j'ai gardé ce même réflexe. Pour empêcher le coeur de saigner, la tête de penser, le remède a toujours été une autre, tout de suite une autre, parce qu'en faisant l'amour, on a l'esprit ailleurs. Parce que la femme nouvelle que l'on découvre, même si elle n'est pas extraordinaire, distrait. Lécher indéfiniment ses plaies en pleurnichant n'a jamais rien arrangé. Il faut mordre la vie à nouveau, le plus vite possible, même si l'on doit ravaler ses larmes sur une épaule presque inconnue. Femmes-escale entre deux passions, je vous dois beaucoup de mon bonheur de vivre..."
"J'avais une fringale immense d'amour physique et m'y jetai à corps perdu pour oublier."