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Critique de Kittiwake


Antoine, la quarantaine, une famille unie et heureuse si l'on en croit les instantanés idylliques qui ponctuent les événements de leur vie quotidienne sur les réseaux sociaux, approuvés par autant de likes dont la signification pourrait être l'objet d'un débat.

Pourtant quand on fait sa connaissance, il est pensionnaire à l'hôpital psychiatrique ! Comment en est-il arrivé là ? C'est toute la question.

En fait, derrière la vitrine au décor soigné se cache une tout autre réalité. Antoine aime les femmes, sa femme, sans doute, mais aussi beaucoup d'autres. Y compris sur son lieu de travail, dans une boîte de pub. Les regards qui jaugent, les sous-entendus, les blagues sexistes, mais aussi les messages coquins, Antoine fait feu de tout bois pour bien asseoir son statut de mâle dominant. Jusqu'à ce que le vent tourne et qu'une de ses cibles porte plainte, encourageant ainsi d'autres collègues à révéler les sévices subis, qu'ils soient moraux ou physiques. Un comble pour ce cadre responsable d'une boîte qui a signé une charte anti-harcèlement. Comme si cet engagement était un argument en faveur de son innocence ! Et c'est la descente aux enfers.

Le gingembre est là entre chaque chapitre, jouant le même rôle de repos des papilles traditionnel dans la gastronomie japonaise. le mari, le prédateur, le fou, autant de facettes d'un même personnage.

Le portrait à charge du personnage est sans appel, son arrogance, son assurance quant une impunité, renforcent encore l'image négative. Et sous ses traits à peine caricaturaux, il n'est pas difficile d'en superposer d'autres, qu'on a pu croiser dans la vraie vie, tant l'histoire est, hélas, banale.

Ce premier roman bouscule, dénonce, avec beaucoup d'assurance, les abus d'un pouvoir injuste, dans une langue musclée et directe. Impressionnant.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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