AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de fflo


Dans ce premier roman Christophe Perruchas se place dans la tête d'Antoine, cadre supérieur dans une agence de publicité et prédateur sexuel. A 43 ans il se sent vieux, le pauvre chéri qui a tout réussi jusqu'à présent. C'est un de ces hommes à l'humour lourd qui harcèle sans états d'âme toutes celles qu'il approche. Les difficultés économiques ne font qu'exacerber ses mauvais penchants. Les femmes sur sa route ne sont que des petits extras interchangeables et sans conséquences. Mais voilà, nous sommes à l'époque de MeToo et ce pervers narcissique n'a pas compris qu'il était temps de mettre un frein à ses habitudes de mâle dominant.
Le récit fait alterner des moments de vie décrits froidement, avec des coq-à l'âne saugrenus, comme le passage sur le lapin. C'est un constat clinique et cependant un peu fouillis, haché, que nous livre l'auteur. Il ne donne aucune circonstance atténuante à l'homme, par ailleurs bon père et mari correct. L'auteur étant lui-même un publiciste, il décrit un milieu qu'il connaît bien. Son personnage est représentatif de ces requins aux dents longues qui sont prêts à tout pour assouvir leur soif de pouvoir.
Ce roman est dérangeant. Je n'ai, bien évidemment, aucune mansuétude pour ce pervers à l'ego surdimensionné aussi aurais-je aimé que l'auteur soit plus incisif. Et puis j'ai trouvé la fin trop facile. Se réfugier en HP est une solution bien arrangeante, sans doute pense-t-il qu'à son réveil il pourra reprendre le courant de sa vie. La petite pilule rose qui va l'endormir ne réglera pas le problème de toutes les femmes qu'il a humiliées.
Sélection 2021 des 68 Premières Fois
Lien : https://ffloladilettante.wor..
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}