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Critique de HADJIAN


Il n'est pas nécessaire d'être suédois pour apprécier la virtuosité de l'auteur, Leif GW Persson. En 653 pages, en partant d'un fait divers, le suicide d'un Américain à Stockholm, l'auteur nous entraîne dans une intrigue policière, puis dans un roman d'espionnage, et enfin dans une radioscopie de l'arrière-cour (peu ragoûtante) de la police et des services secrets. Il faut attendre les dernières pages pour que toutes les pièces – savamment façonnées – du puzzle s'assemblent.
Le roman suit un mécanisme complexe : histoires parallèles, flash-back, multiplication des personnages. Qui trop embrasse mal étreint ! On se perd parfois au milieu de tous les noms suédois qu'il faut mémoriser. Mais l'auteur tient l'enquête initiale comme fil directeur. Outre l'intrigue elle-même, le roman vaut peut-être surtout par la distance critique que l'auteur met vis-à-vis de ses personnages, les petitesses, les lâchetés, les rivalités, les déviances sont scrutées. On a ainsi un va-et-vient entre le déroulement de l'intrigue et la lumière projetée sur les comportements les plus intimes et les plus quotidiens des personnages.
Si l'on accepte une certaine lenteur et une complexité, on vient à bout des 653 pages, et on a l'illusion d'avoir percé les mystères de la face cachée de la société suédoise.
Enfin il faut noter qu'une nouvelle traduction de l'ouvrage de 2002 a été publiée par les éditions Rivages, dont le niveau d'exigence est connu, en 2012.
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