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Critique de cible95


Antoine et Tony courent ensemble, un défi comme s'en lancent les ados pour voir qui va le plus vite. Mais ils ne s'arrêtent pas : ils courent pendant plusieurs jours, en direction de la mer, éliminant les toxines ou plutôt les angoisses. N'ayant rien préparé, ils s'arrêtent et volent dans les épiceries, leur course décourageant une poursuite pour quelques tranches de jambon et une bouteille d'eau. La nuit, ils s'arrêtent dans des maisons de villégiature laissées vides hors-saison. Conscients d'enfreindre les règles, ces pauses leur sont cependant nécessaires. Et puis la course fait réfléchir : Antoine nous raconte des bribes de vie, des souvenirs, surtout son père qui le frappe et sa mère qui sort de la pièce à ce moment. Il nous raconte Tony, qui a quitté l'Ukraine mais dont les parents viennent de recevoir l'OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français).
Et la course devient une façon de braver la peur .
On comprend alors que cette course de plusieurs jours devient un exutoire, pas une fuite mais une prise de conscience de la vie et de son corps qui vit, qui souffre au présent.
Et c'est superbe. On court avec eux, on sent les muscles des jambes, le cœur qui se régule.
S'il se termine par une note citoyenne puisque Tony et Antoine se rendent dans un grand journal régional et donnent un sens à une course qui n'en avait aucun à l'origine, ce roman n'est pas didactique.
Lien : http://livrelibre.blog.lemon..
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