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Critique de vincentf


Revenir aux sources de la poésie amoureuse, même s'il manque l'italien pour boire l'eau de l'inamoramento, instant fatal de l'apparition qui fit tant de bien et de mal au pauvre poète. le sentiment amoureux, malgré le temps qui passe, les références culturelles qui s'effacent, les rapports humains qui changent, la femme qui se démystifie, est décrit par ce "je" si présent comme il se ressent encore aujourd'hui, depuis toujours sans doute, par un autre "je", le mien, qui se méfie du lyrisme et de l'exagération, mais qui, parce qu'être amoureux ne change pas, a vécu et vit encore, en sourdine, tout ce qui consuma cet homme si ancien : la joie de la voir et la terreur de lui parler, le chaud au coeur et le froid au corps, l'espérance déçue et le renoncement impossible, le temps qui passe pour le pire, l'idolâtrie des yeux flambeaux, l'inquiétude, les pleurs, les joies pour rien, la folie des mots que l'on n'ose pas dire. Il ne manque que la mort, celle de l'aimée, qui appelle celle de l'homme sans repère, qui ne peut que croire encore en elle, sa belle remontée en sa vraie demeure céleste, celle de l'homme sûr qu'elle n'est plus et ne pouvant y croire qui, une fois le deuil fait, car on fait le deuil de tout, se jette dans les bras d'un Dieu qui, en ce temps-là, pouvait encore consoler les estropiés de la vie.
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