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Critique de paulmaugendre


Luc Mandoline est un ordonnateur des pompes funèbres particulier puisqu'il est thanatopracteur et de plus il effectue des remplacements de confrères, ceux-ci ne pouvant assurer leur tâche pour diverses raisons.

Actuellement il se trouve au Havre et il s'en trouve fort à l'aise, même s'il s'ennuie un peu à cause d'une pluie et d'une grisaille persistantes mais une promenade à Etretat en compagnie de son amie Elisa, voir les épisodes précédents, le tire de sa routine. Routine bientôt bousculée car un appel téléphonique le mande d'urgence au centre pénitentiaire de la Porte océane. Un taulard s'est suicidé à l'aide d'un vêtement dans son lit et il doit assister à l'autopsie le lendemain. Puis il faudra le préparer afin de le rendre présentable.

Mais ce prisonnier n'était pas là par hasard lui apprend son ami le commissaire Max Claneboo. William Petit était infiltré afin de pouvoir surveiller un détenu, copiner avec afin de mieux le faire plonger pour trafic à sa sortie proche. L'individu en question traîne derrière lui de nombreuses casseroles, mais jamais de faits probants pour l'inculper de façon définitive. Tout juste pour de petits méfaits, alors qu'il est soupçonné de trafic de drogue, de prostitution, de pédopornographie et autres vilainetés hautement répréhensibles. Seulement ce détenu du nom de Hamed Balkhar, dit le Turc, était à l'infirmerie afin de soigner un gros malaise et donc il ne pouvait être, à moins d'avoir le don d'ubiquité, à deux endroits en même temps.

Heureusement il existe toujours des délateurs dans ce genre d'endroits (dans d'autres aussi d'ailleurs !) et parfois ceux-ci apportent un début de piste pour résoudre une enquête qui tournicote en rond. Ainsi un taulard, surnommé le Chimiste, affirme que l'un des matons ne se gêne pas pour introduire des produits de première nécessité pour les détenus mais qui ne sont pas répertoriés dans la liste officielle.

Assisté, oui Luc Mandoline est parfois un assisté, assisté disais-je de son ami Sullivan, un ancien de la Légion comme lui, Luc fouille et ne tarde pas à mettre le nez où il ne faut pas. Il a reconnu en s'occupant de William Petit une odeur de cyanure, une fragrance qui n'aurait pas dû parfumer le défunt. Alors, à la sortie du Turc, il le suit jusqu'à une boîte de nuit lui appartenant, mais il va bientôt être confronté au videur et à des hommes de main particulièrement vindicatifs.



Un petit air des années cinquante flotte sur ce roman, avec toutefois une grosse différence. Les personnages avaient plus de retenue dans leurs expressions, dialogues, altercations à cette époque. Tout du moins dans les romans, car la censure passait par là.

Au début, il existe un petit, non pas le mort, un petit air de meurtre en geôle close mais rapidement Luc, pugnace comme à son habitude arrivera à résoudre le comment. Seulement si le pourquoi est presqu'évident, le qui demeure une inconnue. D'autant de Max Claneboo avait pris seul cette initiative et qu'il doit marcher sur des oeufs.

Une intrigue serrée, humoristique parfois, pleine de bruit et de fureur souvent, avec un brin d'humanisme, et une note de pudeur. Un Embaumeur qui se lit avec plaisir.

Ne pas se fier au nombre de pages, car la typographie est extrêmement réduite, semblable à des chiures de mouche disposées en file indienne sur les pages. Mais avec de bonnes lunettes ou une loupe, ça le fait.


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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