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Critique de El_Julax


Il faut avouer que j'ai flashé sur ce bouquin à cause de sa magnifique couverture des toutes nouvelles éditions « Les Grands Animaux » de Monsieur Toussaint Louverture. Et aussi un peu à cause de l'avis élogieux de mon libraire placardé dessus, qui me promettait nostalgie, jeunesse abandonnée et grande expérience. En somme, un peu de cette souffrance que j'adore retrouver dans les livres, condensée dans 1070 pages.

Mais si je m'attendais à avoir le coup de foudre pour La Maison dans Laquelle, j'ai été bien déçue.

J'ai parcouru les 500 premières pages avec ivresse, sans vraiment comprendre pourquoi je progressais si rapidement dans le récit. Tout était mystérieux, et j'étais avide de trouver les réponses à mes questions, d'élucider les mystères du pensionnat si particulier dans lequel nous étions plongés aux côtés de Fumeur et des siens. Mais j'ai fini par m'essouffler.

J'ai passé ma lecture à rechercher du sens derrière des centaines de métaphores alambiquées, derrière des dialogues sans queue ni tête et des événements si flous que je me demandais ce qui tenait du réel ou non. J'ai cherché, et je n'ai rien trouvé. Ni vraie intrigue, si ce n'est une errance linéaire dans une sorte d'asile, ni vraie réponse à mes innombrables questions si ce n'est ENCORE PLUS de questions.

Toujours dans l'espoir d'obtenir une révélation, je me suis poussée à terminer ce pavé. Mais je suis restée sans réponses, et extrêmement frustrée d'avoir eu l'impression de n'avoir rien compris.

J'ai eu du mal à pénétrer dans cette drôle de Maison, parce que je n'y avais aucun repère. Les personnages sont si étranges, si répugnants parfois, et parlent de façon si surréaliste qu'il m'était impossible de m'attacher à eux. Quel dommage quand la totalité du livre vous plonge dans leur esprit tordu… Sérieusement, il faut l'admettre, j'avais hate de m'échapper de cette fichue maison.

BREF. J'ai du mal à comprendre les si bonnes critiques de ce livre. Bien sur, en terme d'expérience inédite et complètement folle, c'est quelque chose! le style de l'auteure et le talent du traducteur en font un ovni littéraire assez captivant.

Mais le livre passe totalement à côté du divertissement. On ne s'évade pas, on s'éreinte à chercher une histoire, un scénario. Les centaines de descriptions des mêmes lieux insalubres, les répétitions, les longueurs et le manque cruel d'action et de sens m'ont épuisé. On dirait que le livre se force à paraitre intelligent, philosophique, avec ses grands mots et ses images incompréhensibles. Au final, La Maison dans Laquelle m'apparait plutôt comme un exercice de style, qu'il faudrait relire plusieurs fois pour le comprendre.
Le problème, c'est qu'on ne peut même pas imaginer relire ses -bien trop longues- 1070 pages.
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