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Critique de Apikrus


Illia Arnoldovitch Fainsilberg (1897-1937) et Pétrovitch Kataev (1903-1942) ont écrit 'Les 12 chaises' ('Двенадцать стульев') à quatre mains, sous l'appellation collective d'Ilf et Pétrov, et l'ont publié en 1928. En 1931, parut à son tour "Le Veau d'or" ("Золотой телёнок"), avec le même personnage central. Ces deux romans furent de grands succès populaires.
Ilf se suicida en 1937, à l'âge de 39 ans, et Pétrov mourut en 1942, à 38 ans, à bord d'un avion abattu.

En 1928, la Révolution et la guerre civile russes sont terminées depuis respectivement plus de 10 ans, et 5 ans. Mais la victoire de l'Armée rouge n'a pas fait disparaître les affairistes, qui restent actifs, à l'image d'Ostap Bender.
Après qu'une ancienne aristocrate a révélé, en mourant, avoir caché ses bijoux dans l'une des douze chaises du salon, Ostap Bender et quelques autres se lancent dans la chasse au trésor. La recherche s'avère compliquée puisque ces chaises ont été vendues.
Pour Ostap, sympathique escroc, cette quête est une aubaine, malgré un résultat plus qu'incertain. En effet pour lui, toutes les occasions sont bonnes pour plumer son entourage ; et il le fait avec une absence de vergogne et un talent à mentir étonnants et comiques.

Ce roman, sans être engagé politiquement - il était trop dangereux de l'être et cela le sera encore plus avec l'arrivée de Staline au pouvoir - dresse un portrait ironique de la société soviétique des années 1920. Ce livre est amusant, et agréable à lire.
Il est difficile pour un occidental lisant ce récit près d'un siècle après sa publication de comprendre toutes les références aux personnages et oeuvres littéraires de l'époque. L'édition de Gingkoe (celle que j'ai lue) est intéressante par ses notes en bas de page qui ont souvent pallié mon ignorance.

Je lirai très volontiers 'Le Veau d'or' ainsi que d'autres récits de ces auteurs.
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