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Critique de nilebeh
Lorsqu'Anna Magnusson reçoit un appel téléphonique de sa grand-mère, elle ne peut que s'étonner car, jeune procureure vivant en Suède, elle n'a jamais repris contact avec l'ethnie dont sa mère était issue, les Sames, Lapons vivant dans le grand nord de la Norvège selon des traditions ancestrales. Ayant quitté le groupe, Anna Marja, la mère, est considérée comme une ingrate, une égoïste, une sorte de traîtresse à la cause familiale.
L'appel était intéressé : femme de loi, Anna est supposée voler au secours de son cousin Nill Mattis qui a violé une jeune fille en obtenant qu'il n'y ait ni plainte ni procès. Quoique perplexe sur ce qu'on attend d'elle, Anna retourne au pays de ses ancêtres pour y découvrir à la fois de rudes traditions et un fonctionnement en dehors de toutes lois. Là, le droit coutumier l'emporte sur la loi nationale. La société fonctionne sur des arrangements avec dédommagements pour préjudice, en dehors de toute saisine du procureur et avec la bienveillante indulgence de la police. Mais Anna découvre que Nill n'a pas « seulement » violé Karen (ce qui semble considéré comme une vétille par les Sames), il l'a aussi agressée au couteau. Alors l'esprit d'Anna respectueux de la loi et du droit va totalement à l'encontre des espérances de sa famille. Mais quand on retrouve la jeune Karen morte assassinée, c'est le début d'un roman policier.
Le roman, même s'il n'offre pas une histoire palpitante avec moult rebondissements, a pour principal intérêt une ouverture vers ce monde dur et exigeant de la vie nomade entre glace et neige angoissantes, paysages sublimes qui offre des parhélies uniques au monde (coexistence de trois soleils alignés, effet superbe!), dureté de la vie d'éleveur de rennes avec ses vols, ses agressions, cartes postales faites de Lapons en costumes aux couleurs vives pour tromper l'angoisse du blanc et du gris ambiants etc.
Un moment agréable de lecture malgré des longueurs et une certaine complaisance dans l'évocation du pittoresque et du folklorique. Un lexique récapitulant les termes sames aurait été le bienvenu en fin de volume.
L'appel était intéressé : femme de loi, Anna est supposée voler au secours de son cousin Nill Mattis qui a violé une jeune fille en obtenant qu'il n'y ait ni plainte ni procès. Quoique perplexe sur ce qu'on attend d'elle, Anna retourne au pays de ses ancêtres pour y découvrir à la fois de rudes traditions et un fonctionnement en dehors de toutes lois. Là, le droit coutumier l'emporte sur la loi nationale. La société fonctionne sur des arrangements avec dédommagements pour préjudice, en dehors de toute saisine du procureur et avec la bienveillante indulgence de la police. Mais Anna découvre que Nill n'a pas « seulement » violé Karen (ce qui semble considéré comme une vétille par les Sames), il l'a aussi agressée au couteau. Alors l'esprit d'Anna respectueux de la loi et du droit va totalement à l'encontre des espérances de sa famille. Mais quand on retrouve la jeune Karen morte assassinée, c'est le début d'un roman policier.
Le roman, même s'il n'offre pas une histoire palpitante avec moult rebondissements, a pour principal intérêt une ouverture vers ce monde dur et exigeant de la vie nomade entre glace et neige angoissantes, paysages sublimes qui offre des parhélies uniques au monde (coexistence de trois soleils alignés, effet superbe!), dureté de la vie d'éleveur de rennes avec ses vols, ses agressions, cartes postales faites de Lapons en costumes aux couleurs vives pour tromper l'angoisse du blanc et du gris ambiants etc.
Un moment agréable de lecture malgré des longueurs et une certaine complaisance dans l'évocation du pittoresque et du folklorique. Un lexique récapitulant les termes sames aurait été le bienvenu en fin de volume.
